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CommunicationNonviolente.info

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31 décembre 2021

LIENS INTERNET ET BIBLIOGRAPHIE

  

BIBLIOTHEQUE

INTERNET

LIENS GENERAUX CNV                                          

CNV Monde : www.cnvc.org
CNV Europe : www.nvc-europe.org  (puis cliquer sur le drapeau du pays)
CNV Belgique : Idem Europe ou www.cnvbelgique.be
CNV Certification : www.cnv-certification.com 

ANNUAIRE DES LIENS DES FORMATEURS CNV FRANCOPHONES

Belgique

Anne Bruneau : www.annebruneau.be  
Anne-Charlotte Roussel : www.acroussel.be
Anne-Cécile Annet : annet.ac@belgacom.net
Anne van Stappen : www.annevanstappen.be         
Aurore Squelard : aurore.squelard@gmail.com 
Benoît Balla : benoit_balla@yahoo.com
Catherine Schollaert : http://home.scarlet.be/acoeurdance 
Catherine Tihon : www.antares-tara.org
Christiane Goffard : www.eauxvivesasbl.be
Dominique Gilkinet : www.cnvetpleineconscience.be 
Emmanuel Ndindiye : e.ndindiye@gmail.com
Godfrey Spencer : www.girasol.be
Guy De Beusscher : guy.de.beusscher@skynet.be
Jean-Baptiste Ndikuriyo : jean_baptiste_ndikuriyo@hotmail.com
Jean-François Lecocq : www.CommunicationNonviolente.info
Jean-Yves Lagasse : jylagasse@integrityproject.be
Karin Ferfers : www.hathor-instituut.com
Léandre Simbananiye : sleandre2003@yahoo.fr
Marie-Louise Sibazuri : sibazurimarielouise@yahoo.fr 
Martine Casterman : martinecasterman@skynet.be 
Martine Marenne : www.martinemarenne.be
Mira Vanden Bosch : miravdbosch@gmail.com 
Nathalie Hanno : www.etreetcommuniquer.be
Paul-Georges Crismer : www.conforit.be
Pierre Muanda : muandap@gmail.com 
Rehana Rymanbee : page facebook : "larbreveillant"
Rosalie Kpodonou : www.arbrerouge.org  
Soeur Marie-Jacques Stassen : www.CommunicationNonviolente.info
Sophie Grosjean : www.communicationnonviolente.be - www.girasol.be
Thomas d’Ansembourg : www.thomasdansembourg.com
Vinciane Marlière : www.sens-presence-conscience.com  

France

Annie Gosselin : www.ecoledesmediateurscnv.typepad.com 
Béatrice Piedmenu : www.jubilart.typepad.fr/mon_weblog 
Charlotte Duprez : www.charlotteduprez.com 
Christine Dubart : www.christine-dubart.fr 
Françoise Keller : www.concertience.fr 
Isabelle Desplats : www.isabelledesplatsformation.com 
Jacques Polony : www.jacquespolony.com 
Louise Romain : www.demainmaintenant.ning.com/profile/LouiseRomain 
Pascale Faivre : www.pascalefaivre.com 
Pascale Molho : www.pascalemolho.com 
Robert Greuillet : www.rgf.typepad.fr 
Thierri Mourman : www.clemence-cnv.com  

Québec

Gina Censione : www.EmbodyingEmpathy.com 
Marcelle Bélanger : www.groupeconscientia.com 
Robert Bouchard : www.groupeconscientia.com 

Suisse

Isabelle Padovani : www.communification.eu

Coeur_rouge

 

LIENS "COUPS DE COEUR" 

Agenda Plus : www.agendaplus.be
Agir pour la Paix : www.agirpourlapaix.wordpress.com

Catharsis glaudienne, la thérapie nonviolente des profondeurs :
www.therapiecatharsis.info
http://users.skynet.be/catharsis
www.psycho-ressources.com/nicole-lecocq-francois.html
Université de Paix : www.universitedepaix.org

PILE_DE_LIVRES

 

BIBLIOGRAPHIE

BASU, Andreas et FAUST, Liane, La Communication Nonviolente - Mieux communiquer sans conflit, éd. Ixelles, coll. Les Miniguides Ecolibris, Bruxelles, 2011.

BILLY-RENE, Françoise, Crèche, bagne pour enfants, éd. Ardhome, coll. Refondation, 2011. 

BRAUMAN, Rony, Eloge de la désobéissance - A propos d'un "spécialiste" Adolf Eichmann (en collaboration avec Eyal Sivan), éd. Le Pommier-Fayard, coll. Manifestes, Paris, 1999.

COTTON, Marc-AndréAu nom du père, les années Bush et l'héritage de la violence éducative, éd. L'Instant présent, Paris, 2014.

D'ANSEMBOURG, Thomas, Cessez d'être gentil, soyez vrai, éd. de l'Homme, Montréal, 2001.
- Etre heureux, ce n'est pas nécessairement confortable, éd. de l'Homme, 2004.
- Qui fuis-je ? Où cours-tu ? A quoi servons-nous ?,
éd. de l'Homme, 2008.

ECKERT, Holly MichelSentiment de culpabilité, Ed. Jouvence, coll. Pratiques CNV, Genève, 2011.

FAURE, Jean-Philippe, L'empathie, le pouvoir de l'accueil, (en collaboration avec Céline Girardet), éd. Jouvence, Genève, 2003.
- Eduquer sans punitions ni récompenses,éd. Jouvence, coll. Pratiques, 2005.
- Le couple, chemin d'écoute et de partage, éd. Jouvence, 2007.

GENDLIN, Eugène, Focusing : au centre de soi, éd. Le Jour, Montréal, 1984, 2006.

GLAUDE, Albert, Guérir ses souffrances émotives, éd. de l'Homme, Montréal, 1984.
- Guérir des autres, éd. de l'Homme, Montréal, 1991.

GROSSMAN, David, Comment la télévision et les jeux vidéo apprennent aux enfants à TUER, éd. Jouvence, coll. Pratiques, Genèves, 2003.

HART, Sura et KINDLE-HODSON, VictoriaParents respectueux, enfants respectueux, éd. La Découverte, Paris, 2014.

KASHTAN, InbalEtre parent avec son coeur - L'approche de la Communication Nonviolente, éd. Jouvence, Genève, 2006.

KELLER, FrançoisePratiquer la Communication NonViolente, éd. InterEditions, Paris, 2011.
- Pratiquer la CNV au travail, éd. InterEditions, Paris, 2013.

LASATER, IkeGuide pratique de Communication Nonviolente à l'usage des dirigeants et de leurs collaborateurs, éd. Jouvence, Genève, 2011.

LECOCQ-FRANCOIS, Nicole, Une vérité qui libère – Du passé imposé au présent libéré, éd. Quintessence, coll. Ressources et santé, Aubagne, 2009. (Disponible en librairie et sur Amazon.fr)
J'ai cherché ma vérité et j'ai trouvé la liberté, éd. Vivantes, Tilff, 2016.

LECOCQ, Jean-François, Changer le Monde, un dialogue à la fois (Vingt ans de Communication Nonviolente en Belgique, 1993-2013), édition revue et disponible gratuitement au format ebook (pdf) sur ordinateurs, tablettes et liseuses  >> ICI <<

LEU, Lucy, Manuel de Communication NonViolente, éd. Jouvence, Genève, 2005.

PELLISSIER, Pierre, Sept graines de lumière dans le coeur des guerriers, éd. Eyrolles, 2016.

MAHY, Jean-Marc et MALMENDIER, Jean-Pierre, Après le meurtre, revivre, éd. Couleur livres, 2012.

MASLOW, Abraham, Vers une psychologie de l'Être, éd. Fayard, coll. Expérience et psychologie, Paris, 1972.
- L'accomplissement de soi, 
éd. Eyrolles, Paris, 2004.

MILGRAM, Stanley, Soumission à l'autorité, éd. Calmann-Lévy, Paris, 1974.

MILLER, Alice, C'est pour ton bien – Racines de la violence dans l'éducation de l'enfant, éd. Aubier, Paris, 1984.

MYERS, WaylandPratique de la Communication Nonviolente, éd. Jouvence, coll. pratiques, 1999.

NEIL, Alexander Sutherland, La liberté, pas l'anarchie, éd. Payot, coll. Petite bibliothèque, Paris, 1967.

ROGERS, CarlLe développement de la personne, éd. Dunod-Bordas, Paris, 1968.
- Un manifeste personnaliste - Fondements d'une politique de la personne, éd. Dunod-Bordas, Paris, 1979.
- Liberté pour apprendre, éd. Dunod, Paris, 1996.

ROSENBERG, Kris, Parle, je t'écoute – Aidez votre homme à sortir de son silence, éd. de l'Homme, Montréal, 1995.

ROSENBERG, Marshall, Les mots sont des fenêtres ou des murs, éd. Jouvence, Genève, 1999, nouvelle éd. 2005.
- La Communication NonViolente au quotidien,éd. Jouvence, coll. Pratiques , 2003.
- Nous arriverons à nous entendre, éd. Jouvence, coll. Pratiques, Genève, 2005.
- Enseigner avec bienveillance, éd. Jouvence, coll. Pratiques, Genève, 2006.
- Dénouer les conflits par la Communication NonViolente (Entretiens avec Gabrielle Seils), éd. Jouvence, Genève, 2006.
- Vers une éducation au service de la vie, éd. de l'Homme, Montréal, 2007.
- Elever nos enfants avec bienveillance, éd. Jouvence, coll. Pratiques, Genève, 2007.
- Spiritualité pratique – Les bases spirituelles de la CNV, éd. Jouvence, coll. Pratiques, Genève, 2007.
- Communication & Pouvoir, éd. Esserci, Reggio Emilia, 2008. 
- Parler de paix dans un monde de conflits - La CNV en pratique, éd. Jouvence, Genève, 2009.
- L'art de la réconciliation, éd. Jouvence, coll. Pratiques, Genève, 2010.
- Clés pour un monde meilleur, éd. Jouvence, coll. Pratiques, Genève, 2010.
- Etre vraiment soi, aimer pleinement l'aute !, éd. Jouvence, coll. Maxi Pratiques, 2011.
- Les ressources insoupçonnées de la colère, éd. Jouvence, coll. Pratiques, 2012.
 

ROUSSEL, Anne-Charlotte, La Vie t'aime déjà - Se libérer, grandir et s'apaiser en changeant nos croyances à l'aide de la CNV, éd. 2018 à compte d'auteur, disponible sur Amazon.fr.

RUST, Serena, Quand la girafe danse avec le chacal, éd. Jouvence, Genève, 2008. 

UNIVERSITE DE PAIX, Graines de médiateurs, éd. Mémor, Bruxelles, 2000.
- Graines de médiateurs II - Accompagner les enfants dans l'apprentissage de la gestion positive des conflits, éd. UP et Fondation Berheim, Namur, 2010.
- Jeux coopératifs pour bâtir la paix, éd. Chronique Sociale, coll. Savoir communiquer, Lyon, 2005.

VAN STAPPEN, Anne, Ne marche pas si tu peux danser, éd. Jouvence, 2009.
- Petit cahier d'exercices de bienveillance envers soi-même, éd. Jouvence, 2009.
- Petit cahier d'exercices de Communication NonViolente, éd. Jouvence, 2010. 
- Petit cahier d'exercices pour cultiver sa joie de vivre au quotidien, éd. Jouvence, Genève, 2010.
Petit cahier d'exercices pour s'affirmer et enfin dire non, éd. Jouvence, Genève, 2011.
- Petit cahier d'exercices de tendresse pour la terre et l'humain, (en collaboration avec Pierre Rabhi), éd. Jouvence, 2012.
Petit cahier d'exercices pour évoluer grâce aux personnes difficiles, éd. Jouvence, 2013.
- Jeu de cartes : Sagesse et puissance de la CNV, éd. Jouvence, 2013.

VELGE, Pierre-Bernard, Flic ou Voyou, éd. Labor, coll. La Noria, Bruxelles, 1999. 

CIGOGNE

 

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31 décembre 2021

DOCUMENTS

DOCUMENTS


Lettre de Carole et Louis Fouché  


Tout d’abord chapeau bas ! 
A tous ceux qui ont réussi à transformer 
le coronavirus en crise sanitaire mondiale, 
en pandémie globale. 

Merci aux médias alarmistes, merci aux politiques dictatoriaux, 
merci aux scientifiques corrompus 
ou dogmatiques. 

Nous tenons par cet article à leur exprimer toute notre gratitude. 
Gratitude qui vient du mot « grâce ». 
Oui nous avons été touchés par la grâce, 
grâce à vous. 

Cette crise est une révélation, 
un dévoilement, une apocalypse. 
Et après l’apocalypse vient un autre monde. 
Nous ne reviendrons jamais au monde d’avant, 
n’en déplaise à ceux qui s’y accrochent encore. 

Depuis plusieurs années, 
nous sentions bien que plusieurs choses « clochaient » 
dans ce monde. 
Pris par la vie de tous les jours 
avec ce sentiment confus d’un « quelque chose » qui n’allait pas, 
nous errions sans vraiment comprendre, 
nous raccrochant à ce monde vicié pour éviter la douleur 
de s’en détacher. 

Heureusement,
le virus et son narratif burlesque 
envahissant la surface du globe est arrivé, 
nous arrachant nos œillères, 
nous laissant contempler le désastre. 

D’abord, nous avons essayé de comprendre. 
Et je peux vous le dire, nous n’avons jamais autant travaillé. 
Et je vais vous faire mal : nous sommes tous bénévoles ! 
Nous avons épluché tous les articles de sciences, 
toutes les informations, lois, décrets, ordonnances. 

Nous avons lu 
toutes les informations, celles des médias mainstream 
comme celles des « complotistes ». 

Nous avons appris à maîtriser internet, 
les réseaux sociaux, la communication, le graphisme, 
la communication nonviolente... 

Nous avons écrit, 
filmé, 
publié, 
coordonné, 
dessiné, 
chanté, 
dansé, 
créé des œuvres d’art. 
Nous nous levons aux aurores 
et nous couchons lorsque nos yeux se ferment. 

Vous vouliez nous appauvrir, vous nous avez tant enrichis : 
nos connaissances sont plus grandes, 
nous nous sommes découverts de nouveaux talents. 

Nous avons repoussé nos limites : 
plus que jamais nous sommes emplis d’espoir, 
de courage et d’allégresse. 

Vous vouliez notre mort 
mais nous nous sentons plus vivants 
et rayonnants que jamais. 

Vous vouliez nous désespérer, 
nous n’avons plus besoin d’espoir pour entreprendre. 

Grâce à vous, 
nous avons pu cerner ce que nous ne voulions pas. 

Nous ne voulons pas vivre masqués. 
Nous ne voulons pas vivre 
en nous méfiant les uns des autres. 
Nous ne voulons pas vivre dans la culpabilité hypothétique 
de « donner la mort » 
à nos proches en transmettant un virus. 
Nous ne voulons pas vivre vaccinés de force tous les mois 
pour tous les virus qui sont ou viendront. 
Nous ne voulons pas de passeport sanitaire, 
de reconnaissance faciale, 
nous ne voulons pas vivre fichés. 
Nous ne voulons pas être incarcérés dans nos domiciles.  

Vous vouliez nous séparer.
Vous nous avez rassemblés.  

Vous vouliez nous faire peur, 
nous sommes sortis de la caverne. 
Jouez tous seuls avec vos ombres. 

 Vous vouliez nous abrutir devant la télévision, 
nous l’avons éteinte et demain nous jetterons 
devant nos seuils tous vos biens de consommation 
à l’obsolescence programmée. 

 Vous vouliez nous imposer le passeport sanitaire, 
nous surveiller, nous reconnaître facialement, 
nous pucer peut-être ? 
Nous avons faim de liberté.  

Vous vouliez nous vendre des médicaments couteux 
à l’efficacité et à la sécurité douteuse ? 
Nous arpentons d’autres chemins de santé. 

 Vous vouliez nous imposer votre vision du monde, 
marchande et basée sur la dette éternelle, 
la dépossession intégrale, 
jusqu’à celle de nos propres vies ? 

Nous posons les premières pierres d’un autre monde 
enthousiasmant basé sur la gratitude, 
la joie et la présence à l’autre.  

Alors un immense merci à vous 
pour tous ces bienfaits. 

Carole et Louis Fouché
3 mai 2021   

https://www.youtube.com/watch?v=N9FA6_t5Zp4


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Notre collègue Véronique Boissin,
reconnue formatrice en Communication Nonviolente 
par Marshall Rosenberg dès 1997, 

vient de passer dans la lumière éternelle ce 2 février 2020. 
Voici le témoignage de Patrick Henderickx paru dans son deuxième livre, 
suivi de la photo de Véronique prise le 18 septembre 2010 
à la fête de fondation de l'ACNV-BF 
au château de Thomas d'Ansembourg à Assenois.

 

Véronique écoute Rocky 

       … A force de tourner en rond dans le salon en observant tous les objets qui s’y trouvent, je finis par m’asseoir par terre contre un mur.

       Soudain, Véro me rejoint, s’adosse contre le mur voisin et me regarde. Je ne me souviens plus pourquoi ni comment, mais toute la nuit elle va m’écouter et me regarder, sans intervenir, sombrer dans mes souvenirs. 
       Je lui raconte tout, depuis l’âge de mes cinq ans jusqu’à ma libération en 1991. Les cachots, la roulette russe, mes fantômes et mon désir de vengeance. Je n’ose pas lui parler de « l’école du cul défoncé » et encore moins de ce que j’ai découvert avec Pierrot. Comment pourrait-elle le croire ?  Sans retenue, je redeviens un gosse qui supplie de rentrer chez lui, là où le mal ne se cache pas, là où l’on autorise la mort des pédophiles. Parfois, je croise son regard. Il est rempli d’émotions, retenues par l’inimaginable. Elle est figée sur place. Sa maison devient le confessionnal de mon parcours ; je sais qu’elle ne va pas me juger, bien au contraire !  Comment fait-elle pour m’écouter jusqu’au bout ?  Je ne le saurais jamais.

       C’est peut-être cela son secret : savoir écouter.

       L’impression de partager toutes ces choses qui me pourrissent de l’intérieur me soulage. Et, bien que la nuit n’ait connu qu’un quasi-monologue, à deux nous avons exorcisé, ou plutôt soigné des plaies qui, dorénavant, pourront commencer à cicatriser.

       A sa façon de me dire au revoir cette nuit-là, j’ai su que pour elle aussi les choses ne seraient plus jamais les mêmes.

       Je t’aime très fort, petite sœur. 

Patrick Henderickx, Parole donnée, éd. Presse de la Renaissance, Paris, 2004, pages 251-252.

Véronique B

 

  

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DIX PAS VERS LA PAIX
Dix choses que je peux faire pour contribuer à la paix intérieure, interpersonnelle et sociale.



1. Je prends le temps chaque jour de sentir calmement la façon dont je voudrais me relier à moi-même et aux autres.

2. Je me rappelle que tous les êtres humains ont les mêmes besoins.

3. Je vérifie mon intention afin de voir si je suis aussi intéressé/e par le fait que les autres voient leurs besoins autant nourris que les miens.

4. Quand je demande à quelqu'un de faire quelque chose, je vérifie d'abord si je suis en train de faire une demande ou une exigence.

5. Au lieu de dire ce que Je NE VEUX PAS qu’une personne fasse, je lui dis plutôt CE QUE JE VOUDRAIS qu’elle fasse et lui demande comment elle se sent à l’idée de faire cela.

6. Au lieu de dire ce que je voudrais qu'une personne SOIT, je dis plutôt quelle action je souhaite qu’elle FASSE en lien avec mes besoins.

7. Avant d'approuver ou de critiquer l'opinion de qui que ce soit, j’essaie de percevoir ce que la personne ressent, et ce dont elle a besoin.

8. Au lieu de dire "Non", j’exprime plutôt quels sont les besoins qui m'empêchent de dire "Oui".

9. Si je me sens contrarié/e, je ressens quels sont les besoins en moi qui ne sont pas nourris, et je cherche ce que je pourrais faire pour les nourrir, plutôt que de continuer à ruminer sur ce qui ne tourne pas rond chez les autres ou chez moi.

10. Au lieu de faire l'éloge de quelqu'un qui a fait quelque chose que j’aime, j’exprime plutôt ma gratitude en lui révélant lesquels de mes besoins sont nourris par son action.

2001, revu en 2004 par Gary Barant (CNVC)
et adapté en français en 2009 et 2013 par Jean-François Lecocq
Copyleft

 

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JE CHOISIS

A partir de maintenant,
je choisisde rêver mes propres rêves,
afin de pouvoir savourer pleinement la dimension profonde d’être humain.

A partir de maintenant,
je choisis de me relier aux autres de manière empathique, 
afin de respecter pleinement l’expérience unique et sacrée
que l’on peut rencontrer chez chaque personne à chaque instant.

A partir de maintenant,
je choisis de laisser mes actions découler de la communion avec la nature,
et de porter mon attention dans la direction qui soutient ce courant.

A partir de maintenant,
je choisis de prendre conscience des pensées déshumanisantes
qui m’ont été inculquées par ma culture
et de les empêcher de me pousser à agir de manière violente comme un robot.

A partir de maintenant,
je choisis de révéler ouvertement ce qui est vivant en moi,
quand bien même les autres pourraient ne pas apprécier mon cadeau.

A partir de maintenant,
quand je revêts un titre qui me confère une autorité,
je choisis d’être conscient que le fait d’atteindre un lieu avant les autres
ne justifie jamais le recours à des méthodes punitives pour les amener à me
rejoindre.

A partir de maintenant,
je choisis de croire que la non satisfaction de mes besoins
résulte d’un manque de dialogue et de créativité
plus que d’un manque de ressources.

1970, Marshall Rosenberg

CNV1994-4 2


 

  

J'AI LA CONVICTION

 

J'ai la conviction profonde

qu'il viendra un temps où,

écouter sa conscience,

sera pour l'homme un mode de vie évident et le signe

qui le distingue positivement de l'animal. 

Un temps où les enfants

auront bien du mal à comprendre

comment tant d'hommes

ont pu tant gaspiller

pour se détruire dans tant de violence,

comment tant d'hommes

ont pu étouffer ainsi leur conscience

et suivre aveuglément les ordres

de massacrer leurs semblables…

au nom d'un soi-disant bien.

 

Jean-François Lecocq
Copyleft

 

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LETTRE OUVERTE A UN GARCON DE 8 ANS

 

Depuis que tu as été renvoyé de ton école pour avoir donné une gifle à ton instituteur, tu es sans doute bien remué, cela te fait très mal et les choses se bousculent en toi. 

Mais que s’est-il donc passé pour que tu en sois arrivé là ? 

Ce jour-là tu étais en classe et tu avais plaisir à regarder à la fenêtre des élèves d’autres classes qui préparaient une fête.  Cela t’intéressait beaucoup n’est-ce pas, tu étais curieux de savoir… juste au moment où ton instituteur voulait t’apprendre un autre savoir, un savoir prévu dans un programme qui est appelé « officiel » et qui est pensé bien loin d’ici et depuis bien longtemps par des experts qui ne te connaissent pas et que tu ne connais pas.  Ils ne pouvaient pas savoir eux que toi, juste là maintenant, tu allais être plus motivé, plus curieux de savoir ce qui se passait dehors que dedans.  Tu n’as pas pu leur dire et eux n’ont pas pu te le demander.  Il n’y avait pas de communication entre vous tout simplement parce que vous n’aviez pas accès l’un à l’autre.

Puis ton instituteur, qui donc voulait t’apprendre ce savoir officiel, t’a demandé de te rassoir à ta place.  Tu l’as entendu, au moins en partie, puisque tu t’es assis à ta place.  Et assis là, tu as continué à regarder les élèves qui préparaient la fête car à ce moment-là tu étais toujours curieux de savoir ce qui se passait dehors, c’est ça qui était toujours vivant en toi.  Toi, tu n’étais pas encore vraiment intéressé par le savoir du programme officiel à ce moment là.  Ici, nous pouvons dire qu’il y a eu un début de communication : ton instituteur t’a fait une demande et toi tu y as répondu… mais en partie seulement. 

En fait ton instituteur ne t’a révélé qu’une partie de ce qui constitue une communication.  Il ne t’a rien communiqué de ce qui concerne ce qui est le plus vivant en lui, c’est-à-dire ses sentiments et ses besoins – et en l’occurrence ici il faudrait parler aussi de ses limites.  Et toi tu n’as pas perçu à quel point il était irrité, fâché et peut-être même probablement en colère.  Tu n’as pas plus perçu son besoin d’être bien écouté par toi pour qu’il puisse te transmettre le savoir officiel à ce moment-là.  C’est normal, tu n’as pas encore appris les étapes de la communication, c’est élémentaire, mais ce n’est pas encore au programme de ton école. 

Si tu l’avais appris, comme cela commence à se faire discrètement dans certaines écoles, tu aurais su qu’une personne en colère a perdu le contact avec ses besoins, ce qui constitue un grand danger pour les personnes autour d’elle car ainsi, cette personne risque de dire ou faire des choses très blessantes, des choses très violentes, alors même qu’elle vit une immense impuissance.  Ton instituteur est alors « passé à l’acte » et t’a empoigné pour t’exclure de la classe, te jeter dehors, alors qu’une minute avant, il te voulait dedans !  Ce qui montre bien en effet, qu’à cet instant, il a perdu contact avec son besoin : être bien écouté par toi pour qu’il puisse te transmettre son savoir. 

A cet instant précis, par son exemple, il t’apprend autre chose, il t’apprend la loi du plus fort, la loi de la force.  Dans son impuissance et sans te le partager, il change brusquement d’objectif, et te donne, peut-être malgré lui et probablement même à son insu, une leçon, une autre leçon que celle qu’il avait prévu de te donner et qui n’est pas non plus au programme officiel…  Et toi là, tu apprends cette leçon, tu l’appliques immédiatement comme tu peux et tu utilises toi aussi toute la force de tes huit ans… pour t’accrocher à un angle de mur afin de rester en classe car cela reste bien ton objectif à présent.  Mais voilà, c’est lui le plus fort, il te l’apprend par l’usage de sa force à lui qui est supérieure à la tienne, il t’en fait la démonstration en t’arrachant de l’angle auquel tu tentais de t’agripper !  A ce moment, toi tu apprends encore une fois sa leçon… comme tu peux car cette fois, toi aussi tu es en colère, toi aussi tu as perdu le contact avec ton besoin de rester en classe, pour toi aussi ta limite est dépassée et, dans ton impuissance, tu le gifles…  Tu es « passé à l’acte » toi aussi !

Vous êtes ainsi, lui et toi, passés tous les deux, en quelques secondes, de la loi des hommes à ce qu’on appelle « la loi de la jungle ».  Cela s’est passé très vite, beaucoup trop vite pour lui, beaucoup trop vite pour toi.  Ni l’un, ni l’autre, n’avez été « maîtres » dans cette situation, c’est plutôt la situation qui a été votre maître.  Comme on le dit si bien : « On est enceint d’une colère », c’est-à-dire qu’à ce moment, ce n’est plus nous qui sommes maîtres de notre vie, mais c’est la colère qui nous mène… par le bout du nez !

Vois-tu cela dure depuis des siècles et des siècles et cela provoque encore toujours d’immenses souffrances.  Pourtant, progressivement les temps changent, la conscience augmente chez beaucoup d’hommes et de femmes de notre époque et, là où la conscience progresse, la violence régresse.  Et toi tu vis là une situation certes dramatique, mais de laquelle tu peux apprendre, une situation où, à ton niveau, tu peux participer à ce grand mouvement d’humanisation du monde.  Pour cela, tu as à prendre une décision, une décision importante parce que porteuse de conséquences lointaines sur ta vie et sur celle de bien d’autres car, quand on vit une telle humiliation à ton âge, cela nous marque si fort que nous prenons, le plus souvent inconsciemment, une décision radicale qui nous marque « pour le restant de nos jours ».  

Soit, nourri par la blessure ouverte et la révolte qui gronde en toi, tu choisis de ne voir dans ce monde que la « loi de la jungle », la loi du plus fort, la loi de la violence et tu décides qu’un jour ce sera toi le plus fort et toi aussi à ton tour tu écraseras les autres… un jour !  C’est le choix dans lequel ton « maître » est probablement lui-même toujours enfermé inconsciemment aujourd’hui, comme tant d’autres aussi qui restent encore bloqués par des choix faits dans des moments dramatiquement vécus dans l’enfance, souvent refoulés ou mêmes occultés tant nous les avons mal vécus et en avons été perturbés intérieurement.  Mais ce n’est pas utile de leurs jeter la pierre, on ne connaît pas leur vie et ils peuvent toujours décider un jour de travailler leur passé, pour s’en libérer, évoluer et refaire d’autres choix plus au service de la vie.  A chacun son chemin.

Soit, à cause même de la douleur que tu ressens, tu choisis, toi, de ne jamais, jamais la faire connaître aux autres, car c’est assez, c’est trop, non, jamais plus, et tu refuses de participer toi-même à ce monde de violence car tu sens au fond de toi qu’il doit bien y avoir une alternative à cette violence, tu sais, tu as conscience qu’un autre monde existe aussi, qu’on peut y participer et aider à le faire croître, un monde où la paix est possible en gérant autrement les conflits par une autre façon de communiquer avec les autres et aussi avec soi-même, une communication nonviolente dans laquelle tous les besoins peuvent être entendus et respectés… et tu décides au fond de toi de toujours refuser l’injustice et d’humilier quiconque, surtout pas un enfant, et de toujours chercher à apprendre – même si ce n’est pas encore au programme de ton école – à communiquer autrement, d’une façon qui soit plus au service de la vie.  En faisant un tel choix, tu devras parfois aller à contre-courant des idées toutes faites sur les choses et sur les gens, tu auras besoin de courage, de patience, de bienveillance, de détermination et d’attachement radical à la vérité, mais tu te sentiras profondément soulagé et libre de ce lourd passé qui contamine encore si souvent les hommes et les femmes d’aujourd’hui.  Tu participeras, là où la vie te mènera, à la fois seul, mais aussi avec tant d’autres partout dans le monde, à l’émergence d’un nouveau monde, d’un monde plus humain.  Ce monde peut commencer pour toi aujourd’hui au fond de ton cœur, sans même que personne ne le sache autour de toi… sauf toi.

A toi de choisir.

10 juin 2010
Jean-François Lecocq
Formateur en communication nonviolente 
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ENTENDRE ou ECOUTER ?
That’s the question

  

-  As-tu entendu ? 
-  Ben oui j’ai entendu, je ne suis pas sourd, tu sais ! 
-  Oui mais, est-ce que tu as compris ?
-  Ben oui j’ai compris, tu me prends pour un/e imbécile ou quoi ! 

 Il y a comme qui dirait, un petit mal-entendu dans l’air.  Pourtant a priori, aucune de ces deux personnes n’est mal-entendante.  Toutes les deux ont de bonnes oreilles.  Mais alors qu’est-ce qui se passe, où est le problème ? 

 En fait, pour ce qui est d’entendre, un enregistreur fait cela très bien.  Mieux que personne, il est capable de redire exactement mot pour mot tout ce qu’il entend avec en prime, l’intonation utilisée.  Mais on ne peut guère se sentir écouté par lui, cela dépasse son entendement ! 

 Une personne dotée d’une très bonne mémoire auditive peut entendre et répéter nos mots avec une précision étonnante quelques fois.  Pourtant ce n’est pas encore, loin s’en faut, signe qu’elle nous écoute !  Au contraire, cette capacité à la fois de prendre et rendre la forme de nos propos, peut provoquer chez nous l’inverse même d’un sensation d’écoute, nous n’avons pas besoin d’un perroquet.  Et si, après avoir reformulé avec précision nos propos, elle poursuit en nous assénant ses jugements, ses interprétations ou ses reproches, nous ne nous sentons plus de tout écouté, mais plutôt piégé, manipulé ou même blessé.  Nous regrettons alors de lui avoir confié ce que nous avions sur le cœur, mais il est trop tard ! 

 A l’inverse, il peut arriver que nous nous confions à une personne qui n’a guère de mémoire auditive, ni même de formation dans le domaine de la communication, et pourtant, nous sentons directement que cette personne nous écoute profondément, qu’elle a un espace en elle pour accueillir et percevoir vraiment ce que nous tentons de dire et nous ressentons alors une réelle qualité de connexion. 

 Le problème n’est donc pas à chercher dans les oreilles - merci docteur, les oreilles vont bien - mais il se situe plutôt quelque part ENTRE les oreilles.  Aussi avons-nous besoin de savoir ce qu’une personne a réellement entre les oreilles avant de nous confier à elle.  S’il ne s’y trouve qu’un mental qui nous renvoie ses analyses, ses interprétations, ses jugements, cela ne nous aide pas, car cela nous savons très bien le faire nous-même.  Dans le meilleur des cas, nous serons entendu… partiellement.  Car de toutes façons, un enregistreur fera toujours cela encore mieux. 

 Le mental, lorsqu’il est seul à traiter l’information, empêche la personne de ressentir, c’est-à-dire d’écouter profondément à l’intérieur d’elle.  Cela demande de créer une ouverture, un nouvel espace car, pour ressentir, toute parole doit passer par le cœur.  Entre les oreilles, 12 centimètres suffisent pour caser un mental, mais pour accéder au cœur il faut savoir descendre de 40 centimètres.  Toute la différence est là.

 A l’école, nous avons passé beaucoup de temps et beaucoup bossé à développer notre mental, c’est-à-dire à remplir laborieusement les 12 centimètres entre les oreilles avec des tas de notions plus ou moins utiles sur lesquelles nous avons été maintes et maintes fois évalués et qui, en principe, nous permettent d’analyser et de juger bien des choses.  Quant à ressentir les choses, cela demande un tout autre travail, un travail de conscience et de sensibilité permettant de descendre plus profondément en nous pour pouvoir accéder à notre cœur. 

 En Communication Nonviolente, cela se fait par l’attention bienveillante à soi et le dialogue intérieur.  Et plus nous arrivons à développer cette écoute bienveillante avec nous-même, plus il nous est possible de nous connecter avec bienveillance avec les autres, c’est-à-dire pas seulement de pouvoir les entendre, mais de les écouter réellement. 

 Entendre, c’est comprendre le sens commun du mot.  En principe ça, un mental peut le faire, même s’il a parfois besoin de consulter un bon dictionnaire !  Ecouter, c’est, au-delà du sens commun du mot, ressentir ce qu’il représente, signifie, veut dire pour la personne qui l’utilise.  Autrement dit, ce qui émerge au-delà du sens, les soufis disent « ce qui transparaît derrière ce qui apparaît ». Petit à petit, notre regard change et, avec le poète, nous commençons à percevoir qu’ « Il y a des mots qui pleurent et des larmes qui parlent ». 

 Bien sûr, pour écouter, il faut d’abord savoir entendre. « Il n’y a pire sourd que celui qui ne veut pas entendre » dit-on.  Cependant, même si nous ne sommes pas mal-entendants, quelques fois ce n’est pas que nous ne voulons pas, mais que nous ne pouvons pas.  Notre passé en effet peut perturber notre capacité à entendre alors même que nos oreilles fonctionnent correctement.  Comme la compagne(1) de ma vie le dit si bien : « Nos yeux et nos oreilles ne voient et n’entendent jamais que ce que nous pouvons supporter de voir et d’entendre, le reste nous le disqualifions, le nions, le refoulons ou l’occultons ». 

 D’autres fois, c’est notre mental, plus précisément cette partie que l’on appelle l’ego, qui fait obstacle à cette descente en soi indispensable pour l’écoute.  Nos pensées, nos interprétations, nos croyances font alors barrage et empêchent l’accès à cet espace intérieur.  Avec nos connaissances, nos diplômes, nos certificats, nos coffres à outils de communication, nous développons alors une sorte d’ « empathie mentale ».  Certes, cela peut séduire et faire illusion un temps, mais ce n’est que du bling-bling derrière lequel se cache la peur de se laisser « toucher ». 

 Ecouter, c’est se laisser « toucher » par TOUT ce qui vit en nous, par TOUT ce qui vit en l’autre, le plaisir comme la peine, la confiance comme l’angoisse, la joie comme la souffrance…  Oui TOUT ce que nous sommes capable de percevoir quand nous ouvrons notre cœur, cet espace intérieur sans analyse, sans jugement, sans reproche.  Et ce n’est qu’au fur et à mesure que nous accédons à cet espace en nous-même que nous libérons de l’espace pour les autres.  Le plus dur ici est bien d’arrêter, de stopper avec bienveillance et fermeté le bavardage de notre mental et les réactions de notre ego.  Il nous est impossible d’écouter en profondeur, si nous laissons continuellement le « bavard » de la surface prendre toute la place. 

 En conclusion, prenons conscience que, si nous restons à la surface, nous ne pouvons qu’entendre ce que le « bavard » veut bien nous laisser entendre.  Mais que si nous voulons écouter, il nous faut descendre de 40 centimètres !  La différence ne semble pas bien grande et pourtant, « c’est un grand pas pour l’humanité ».

Jean-François Lecocq
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(1) Nicole Lecocq-François : "Une vérité qui libère", éd. Quintessence, Aubagne, 2009.

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LE GRAND TRI

 

Marshall Rosenberg présente la Communication Nonviolente comme étant un "chemin de conscience".  Certes, cela se vit effectivement par tout qui se forme en Communication Nonviolente et l'applique dans sa vie quotidienne.  Pour beaucoup, il s'agit là d'une véritable révélation.  Il reste que si nous n'y prenons garde, la découverte du rôle fondamental des besoins comme moteur de la vie en nous, aboutit à des impasses s'il n'est accompagné par une conscience plus profonde du "nous" et de ses différentes dimensions.  Ce qui est beaucoup moins évident.

Il y a à cela deux raisons.  Une première est le fait qu'un travail thérapeutique peut être nécessaire pour arriver à une (re)connaissance, voire à la simple perception de certains de nos besoins.  Comme le dit Alice Miller[1] : « Les nombreux ouvrages d'initiation à une communication sans violence, y compris les précieux et judicieux conseils de Thomas Gordon et Marshall Rosenberg, sont certainement profitables pour des personnes qui, enfants, avaient le droit de montrer leurs sentiments, sans courir pour cela aucun danger, et vivaient auprès d'adultes pouvant leur servir de modèle du Savoir-être-soi-même.  Mais des enfants grièvement blessés dans leur identité ne sauront pas, plus tard, ce qu'ils ressentent et ce dont ils ont véritablement besoin.  Il leur faudra passer par une thérapie pour l'apprendre et le vivre, et ensuite s'assurer, en multipliant les nouvelles expériences, qu'ils ne se trompent pas. »  Plus largement encore, Guy Corneau[2] affirme que « Les besoins reposent sur les blessures du passé. »  Et qui d'entre nous n'a pas un ego blessé quelque part ?

Une deuxième raison est tout simplement qu'un ego guéri est toujours un ego !  Et si à notre époque, nous nous éloignons toujours plus de la société des égaux ("Liberté, Egalité, Fraternité", "Un homme, une voix", etc...), chère aux réformateurs du passé, nous baignons par contre dans celle des ego, qu'ils soient personnels ou collectifs, ces derniers atteignant même des dimensions multinationales.  Il nous faut tenir compte qu'aujourd'hui, si les besoins sont ressentis comme universels et au service de la vie, c'est le plus souvent de la vie de l'ego qu'il s'agit !  Comme le remarque Shafique Keshavjee[3] : « Le propre des faux dieux, est d'offrir sans trop d'efforts des biens qui assouvissent passagèrement les besoins les plus faciles à éveiller en l'homme. » 

Comment dépasser nos faux dieux et utiliser la Communication Nonviolente pour nous libérer de ce véritable esclavage, quand la prise de conscience de nos besoins devient un facteur qui enfle encore plus notre ego ?  Notre intelligence est alors comme plombée par nos besoins.  Si on ne sait pas qui on est, alors on est ravi qu’un quelconque système Panem et circenses ("Du pain et des jeux" de la Rome antique) « nous » prenne en charge, « nous » et « nos  besoins ».

Ce travail est difficile, plein d'embûches, nécessite une vigilance, un discernement et une détermination particulière, mais nous pensons qu'il est possible et bon pour nous-mêmes et pour notre planète.  Il nous invite à un véritable saut de conscience, une nouvelle vision du monde - à commencer par notre monde intérieur.  Il nous faut traquer ce qui se passe derrière l'évidence apparente de nos besoins en poussant la réflexion toujours plus loin pour percevoir à quelle partie de nous-mêmes, nos besoins répondent ?  Quel est la nature profonde de mes besoins ?  S'agit-il des besoins du ventre ou de ceux du cœur, des besoins de la tête ou ceux de l'âme ou de l'esprit ?  Quand je ressens tel besoin, à quelle partie de moi est-ce que je m'identifie ?  Qui parle quand je parle ?  Qui écoute quand j'écoute ?  Finalement : « Qui suis-je ? » à moins que ce ne soit « Qui fuis-je ? » car, comme le disait Rimbaud : « Je est un autre ».  On en revient toujours à la maxime de la Grèce antique : « Connais-toi toi-même et tu connaîtras l'univers et les dieux ». 

Mais grâce à ce travail de prise de conscience de notre nature profonde, nous pouvons enfin orienter nos choix de vie, non pas – ou non plus - en fonction de nos désirs superficiels, mais en fonction de nos aspirations profondes.  Avec joie, nous faisons alors « le grand tri » dans les activités, les choses, les lectures, les pensées, les personnes… qui nous « occupaient » jusque là.  Nous libérant ainsi des conditionnements extérieurs qui nous ont formatés, nous empruntons alors, en toute simplicité, le chemin de l’Etre qui suit Son chemin.

Soyons bien conscients que personne d’autre que nous-mêmes ne peut nous en faire dévier.  Et, si nous en dévions parfois encore, personne d’autre que nous-mêmes ne peut nous y ramener.  Telle est la vérité, telle est notre liberté. 

Jean-François Lecocq
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[1] Ta vie sauvée enfin, éd. Flammarion, 2008, page 104.

[2] Victimes des autres, bourreau de soi-même, éd. de l'Homme, 2003, page 96.

[3] Le roi, le sage et le bouffon, éd. du Seuil, 1998, p. 152.

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DONNER DE L’EMPATHIE… ou ETRE EN EMPATHIE ?
It’s different

  

Vous est-il déjà arrivé de répondre favorablement à une personne qui vous proposait de vous « donner » de l’empathie ? Pour moi, si c’est là une des expériences pénibles de ma vie, je suis cependant plein de gratitude pour cette personne car, grâce à elle, j’ai vécu dans mes tripes ce que pouvait signifier un tel « don ». Rien n’arrive par hasard et, si la vie veut nous apprendre ce qu’est l’empathie – que ce soit avec ou sans l’aide de la Communication Nonviolente – alors elle va nous en offrir l’occasion, pour autant que nous soyons ouvert, attentif à ce qu’elle a à nous apprendre à son sujet.

On ne peut donner que ce qu’on a. Nous sommes effectivement bien ici dans le domaine de « l’avoir », c’est-à-dire du quantitatif : par exemple, dans un 1er temps, application d’un modèle de communication par étapes, utilisé systématiquement avec la précision mécanique d’un protocole à appliquer dans un temps donné, temps raboté d’un 2e temps d’expression de projections et de conseils éducatifs, voire thérapeutiques, non sollicités mais « amicaux », prescrits pour notre bien et destinés à corriger notre comportement jugé « inadapté » voir même « inacceptable ». L’empathie est avant tout ici une question de technique utilisée avec brio dans un 1er temps pour nous empather, jusqu’au moment où nous sommes jugés mûrs pour recevoir la vision et le projet de l’autre sur nous. L’empathie est alors instrumentalisée à l’objectif de l’écoutant, nous avons à faire ici à une empathie que nous pouvons qualifier de « stratégique ».

Comment diable ai-je pu me fourrer dans une telle situation, me direz-vous. Oui, je sais, je suis assez naïf quelques fois, mais c’est aussi comme cela que j’apprends beaucoup de choses sur mon chemin vers l’amour inconditionnel. Rien de tel que de vivre soi-même une chose – même si cela nous est quelques fois pénible – pour apprendre de cette chose une profonde leçon.

Et vous, vous est-il déjà arrivé de vous sentir vraiment écouté par une personne ? Pour moi, c’est là une des expériences humaines parmi les plus nourrissantes et je suis là aussi plein de gratitude pour une telle personne car, malgré la simplicité de son écoute, elle m’aide à rester en contact avec le divin dans la mesure où cela me fait vivre une expérience d’unité. La qualité vibratoire de l’énergie est ici beaucoup plus élevée.

Etre en empathie, c’est d’abord écouter l’autre et donc, tout simplement… le laisser parler ! Ce qu’il vit ne nous appartient pas et nous n’avons pas à interpréter ce qu’il vit, encore moins à tenter de le convaincre de quoi que ce soit. Ce n’est d’ailleurs pas une question de mots, juste une qualité de conscience présente dans l’instant. Pour cela, nous avons besoin de laisser de côté les oreilles de notre mental – notre savoir et nos pensées – pour utiliser les oreilles de notre cœur, de laisser descendre les mots dans notre cœur et… de nous laisser toucher ! Si nous ne nous laissons pas toucher, nous ne sommes pas en empathie.

C’est seulement ainsi que nous pouvons percevoir les niveaux profonds de ce que l’autre tente, plus ou moins consciemment, de nous partager dans l’instant. Oui, dans l’instant, car nous ne savons pas penser et écouter en même temps. Il y a un choix à faire. Etre en empathie est le choix radical d’accepter l’autre pour ce qu’il est dans l’instant et c’est ainsi qu’il peut s’accepter lui-même. C’est le pouvoir de l’instant ou, plus précisément, le pouvoir de la conscience dans l’instant.

Certes, la Communication Nonviolente est un cadre particulièrement stimulant d’apprentissage de l’empathie. Cependant restons vigilant autant que modeste, car, quand nous parlons de conscience, nous touchons à nos limites personnelles. Etre là, c’est être là présent avec nos limites. Soyons bien conscient que nous ne pouvons accepter l’autre que dans la mesure où nous nous acceptons nous-même. Pour libérer de l’espace pour l’autre, il nous faut avoir libéré petit à petit de l’espace en nous.

Cela demande du temps et pas mal de courage. Fini d’accuser les autres ! Fini de vouloir les changer ! Nous voici renvoyé à l’auto-empathie, car notre capacité d’écoute de l’autre, des autres, de tous les autres, est limitée par notre capacité d’écoute de nous-même. C’est in-con-tour-na-ble, on y revient toujours : « Connais-toi toi-même… ».

Donc, si être en empathie est un des plus beaux cadeaux que nous puissions offrir aux autres… être en auto-empathie, est un des plus beaux cadeaux que nous puissions nous offrir à nous-même. Avec nous-même comme avec les autres, soyons vrai, car comme dit Brel dans sa chanson du Grand Jacques :

« C’est trop facile… de faire semblant ! »

Jean-François Lecocq
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31 décembre 2021

AGIR POUR LA PAIX ?

 

MARC RIBOUD1

"La fin est dans les moyens comme l'arbre est dans la semence"
(Gandhi) 

 

En Belgique, le Mouvement International de la Réconciliation (MIR) s'est uni avec l'Internationale des Résistants à la Guerre (IRG), puis avec l'association Action pour la Paix,  pour former le mouvement AGIR POUR LA PAIX, afin de promouvoir des alternatives nonviolentes aux conflits, y compris en cas de guerre.  La déclaration fondatrice de l'IRG précise que "La guerre est un crime contre l'humanité.  Pour cette raison, nous sommes résolus à n'aider à aucune espèce de guerre et à lutter pour l'abolition de toutes ses causes."

Plusieurs membres du MIR ont reçu le prix Nobel de la Paix : Jane ADAMS en 1931, Emily Greele BALCH en 1946, Albert John LUTHULY en 1960, Martin Luther KING en 1964, Mairead CORRIGAN en 1976 et Adolfo Perez ESQUIVEL en 1980.

"Il nous faut apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons périr ensemble comme des imbéciles". 
(M.L. King)

La cotisation de membre est de 5 à 50 €, au choix de chacun, à verser sur le compte : BE04 5230 8079 6631 , BIC : TRIOBEBB) de l'asbl AGIR POUR LA PAIX, rue Van Elewyck 35, 1050 Bruxelles.  Tél. : +32 (0)2 648 52 20 - Site web : AGIR POUR LA PAIX

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31 décembre 2021

QU’EST-CE QUE L’UNIVERSITE DE PAIX ?

GROUPE INTRO CNV

 

50ans"L'Université de Paix voudrait être une réponse, modeste mais efficace, à l'un des besoins les plus vitaux des Hommes : le besoin de Paix".

"Agir sans savoir est une imprudence. 
Savoir sans agir est une lâcheté". 

Dominique Pire, prix Nobel de la Paix (1958) et fondateur de l'Université de Paix (1960) définissait aussi le dialogue comme consistant "pour chacun à mettre provisoirement entre parenthèses ce qu'il est et ce qu'il pense pour essayer de comprendre et d'apprécier, même sans le partager, le point de vue de l'autre". 

Les principes fondamentaux promus par l'Université de Paix sont :
- Le respect de la vérité des faits (conscientisation)
- Le respect de l'intégrité des personnes (nonviolence)

La Communication Nonviolente a été introduite en Belgique en 1993 à l'initiative de l'Université de Paix.

La cotisation de membre est de 25€ à verser sur le compte 001-0419703-60 (IBAN : BE73 0010 4197 0360, BIC : GEBABEBB) de l'Université de Paix, bld du Nord 4, 5000 Namur - Tél : +32 (0)81 55 41 40 - Site web de l'Université de Paix

Une réduction à nos formations est accordée aux membres de l’Université de Paix.

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31 décembre 2021

TEMOIGNAGES

 

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 Introduction à la Communication Nonviolente 

Témoignage de Delphine Posschelle
Enseignante à l'école des étoiles
Marchienne-au-Pont

 

La CNV est un mode de communication, d’expression et d’écoute qui permet de trouver un contact vrai avec soi-même comme avec autrui afin de construire des relations dans lesquelles les besoins de tous sont rencontrés. La qualité du lien qui en résulte provoque le respect mutuel et la coopération.

C’est en lisant le livre : « Clés pour un monde meilleur » de Marshall B. Rosenberg aux éditions Jouvence, que j’ai pris conscience que toutes émotions, attitudes, réactions de mon entourage et donc aussi de mes élèves résultaient, d’après l’auteur, d’un besoin non entendu. D’après lui, la pratique de la CNV permet au groupe d’individus qui la pratique, de vivre en harmonie et dans de vrais rapports avec une qualité de lien qui provoque le respect mutuel et la coopération. L’auteur parle même d’un changement social possible…

Cette découverte a fait écho en moi et m’a laissée rêveuse… J’ai tout de suite fait un lien avec mon métier et j’ai pensé que les rapports d’autorité qu’un professeur peut souvent avoir en classe pourraient prendre un autre aspect avec la CNV.

J’ai donc suivi 2 journées de Formation début octobre, à l’Université de Paix, animées par Jean-François Lecocq. Aujourd’hui, je peux affirmer que ce que j’ai appris lors de cette formation, me permet d’être encore plus dans la compréhension de l’enfant. 

A chaque fois que celui-ci montre par son comportement, ses gestes, ses actes, ses colères, ses refus et ses crises d’enfant que quelque chose ne lui convient pas, de simples phrases apparaissent tournant autour de : Pourquoi est-ce important pour toi que… ? Que veux-tu me dire en refusant de travailler ? Quel est le vrai problème de ta colère ? Que puis-je faire pour que tu te sentes mieux? … me permettant aujourd’hui de régler le problème plus en profondeur et beaucoup plus vite qu’avant. 

En effet, avant cette formation, je pensais que ces attitudes d’enfant résultaient du caprice ou de l’impulsivité ou encore, de l’immaturité liée à leur âge. Ecouter leurs besoins, me permet maintenant de les ramener beaucoup plus rapidement à ce que j’attends d’eux et dans une dynamique positive de leur part. 

En pratiquant cette communication, j’observe après un mois de pratique que mes élèves partagent beaucoup plus leurs sentiments, leurs besoins, leurs craintes avec moi. J’ai l’impression que ma position en classe a changé, je suis beaucoup plus dans la dynamique de la compréhension. J’ai l’impression d’être devenue, la gardienne de la sécurité psychologique, la grande sœur rassurante, la personne ressource pour passer une journée agréable d’apprentissages et de découvertes. Je ne suis plus le « gendarme » qui se fatigue à faire avancer un groupe d’enfants pas toujours preneur de ce qui est proposé. 

J’observe également que mes élèves sont beaucoup plus sereins et qu’une dynamique de respect mutuel est née... 

Depuis cette formation, lorsque je trouve qu’il y a trop de bruit dans mon local, je ne leur dis plus : « Taisez-vous s’il-vous-plaît ! » MAIS : « J’ai besoin de calme car le bruit me fatigue pour l’instant» ou « L’activité que vous faites demande une réflexion qui d’après moi n’est pas possible dans le bruit». C’est incroyable comme cette manière de présenter les choses provoque une attention particulière chez l’enfant et je remarque que la classe se calme presque immédiatement. Je sens vraiment qu’ils le font car ils savent pourquoi la demande est faite. 

Ce qui est important également, c’est que l’enfant doit savoir que c’est pareil dans l’autre sens. Leur besoins sont également entendus et, dans la mesure du possible, satisfaits. 

J’ai souvent l’impression, que le système scolaire oublie que ces petits bouts sont finalement des petits êtres qui ont encore comme premier besoin de vouloir juste être bien… La CNV me permet de gérer ma classe dans cette optique, si importante pour moi. 

J’aime ce qui s’est passé dans ma classe en un mois et j’aime beaucoup cette nouvelle dynamique qui m’a été proposée par la formation… Je vais donc continuer dans cette voie en espérant appliquer encore mieux le schéma de la CNV dans l’avenir. 

Je terminerai en remerciant le Pouvoir Organisateur de l’école des étoiles de m’avoir permis de suivre cette formation. Ainsi que Jean-François Lecocq qui transmet sans réserve ses propres expériences et les découvertes qui lui ont été transmises par Marschall Rosenberg.

  

GIRAFENFANT- J'étais venue, mue tout d'abord par la curiosité, amusée et séduite par l'aspect ludique que laissait promettre cette idée de "danser la CNV", mais sans plus de conviction, quand à sa valeur ajoutée "concrète", que l'opportunité de pratiquer une nouvelle fois la CNV guidée par les 2 formateurs qui m'ont initiée à ce langage.

J'en suis sortie aussi amusée et séduite, mais non pas par l'aspect ludique de cette pratique originale de la CNV, mais bien par la portée nouvelle qu'elle lui confère. Le "cordon de sécurité" d'une part, et le fait que les allers-retours soient permis, d'autre part, sont pour moi les principaux atouts de cette démarche qui gagne dès lors, tant en profondeur qu'en souplesse.  C'est une toute autre dimension qui est atteinte, une autre résonance… Je comparerai presque cela à la force qu'apporteraient les notes de musique à un texte déclamé. Avec la musique en plus, on sent vibrer en nous les mots dits. A l'intérieur de la piste on sent profondément les choses dites, on les "vit", c'est surprenant…

Merci à vous deux de m'avoir fait découvrir ce formidable outil !

 

- Les danses sont très personnelles. On descend vraiment dans son intimité, une réelle mise à nu par moment. Cela n'a pas toujours été évident de gérer les larmes du "danseur" ou de la "danseuse".

J'ai bien aimé être dans un groupe de trois. Occuper chaque rôle (l'observateur ou le guide ou le danseur) était très enrichissant. Comme si on changeait de point de vue. L'échange entre participant après chaque danse est très intéressant. Entendre comment chacun a vécu la danse est riche.

Le travail de CNV est beaucoup plus intensif, plus personnel. On doit vraiment mouiller sa chemise. L'investissement personnel est réel. 

J'ai trouvé que tu avais très bien préparé cette session. Le matériel était nickel. Le cadre dans lequel s'est déroulée cette session est très porteur et favorable à la descente dans les profondeurs de notre intimité. Ce calme extérieur favorise le calme intérieur. 

J'ai apprécié chaque fois la réelle écoute que j'ai reçue et qui m'a guidée durant ces deux jours. Toi et Sœur Marie-Jacques savez chaque fois vous rendre disponible et c'est très agréable. Je me suis sentie un peu entourée de coton. 

Je vous remercie d'avoir organisé cette session. Je me suis offerte un beau cadeau en m'inscrivant car j'ai pris soin de moi durant ces deux journées. De nouveaux éclaircissements sont apparus et j'ai réellement progressé dans l'acquisition de la confiance en moi.

 

- En sortant de la formation hier soir, j’ai eu la surprise de trouver mon mari sur le trottoir et, en prenant un verre, nous avons échangé nos sentiments, nos besoins, nos aspirations, pendant… trois heures !!! au lieu du quart d’heure envisagé, alors que toute vraie communication était coupée depuis plusieurs mois et que nous étions chacun peu à peu désespérés de la dégradation de notre relation.  Mise en pratique immédiate de tout ce que j’avais vécu durant la formatio n, avec des conséquences immédiates d’énergie et d’optimisme.  Le résultat dépasse toutes mes espérances, il s’est même inscrit à la prochaine Introduction à la Communication Non-violente, tellement la qualité de notre échange l’a interpellé.

Merci à toi, pour la qualité d’être, pour la façon dont tu la rayonnes, merci à la Vie qui m’a amenée là ce week-end !

 

- J’ai déjà été surpris ce matin de l’efficacité d’une empathie partagée…  Et puis, chez moi, ce soudain déclic à mieux « sentir » la différence entre jugement et sentiment…  Oui, sans le vouloir, j’ai confondu bien souvent les deux, sans comprendre que cela court-circuitait la relation… La bonne volonté du dialogue ne suffit pas : les outils sont vraiment précieux.  Je repars donc satisfait, apaisé sur plusieurs points et plein de vie puisque tant de fenêtres peuvent à présent s’ouvrir…  En douceur, oui : cette petite tortue m’est vraiment sympathique.  Aujourd’hui, rien que m’arrêter souvent, simplement pour mettre un mot à ce que je ressens…  C’est génial…  Et demain, être plus précis dans mes besoins, souvent confus à nourrir quelques chacals…

 

- Je tiens à te remercier aussi pour ton écoute dimanche midi et je tenais à te dire combien l’après-midi fut pour moi un réel plaisir.  La pratique de la CNV sous forme de nombreux exercices en petits groupes a pleinement rencontré mes attentes et je suis heureuse d’avoir eut l’occasion d’y participer, ainsi que d’échanger avec les autres participants.

 

- C’est avec un très grand plaisir que j’ai passé ces deux jours de communication nonviolente avec vous. Grâce à ce que vous m’avez appris, je vais pouvoir m’exercer à la pratique de cette méthode et j’espère arriver un jour à la maîtriser.

Je tenais aussi à vous remercier au moment où mon sentiment de culpabilité a refait surface, une histoire encore trop difficile à vivre pour moi pour le moment.  Je vais pouvoir maintenant je pense me donner l’empathie nécessaire pour retrouver la paix intérieure dont j’ai besoin.

 

- J’ai été ravi de votre enseignement et souhaite effectivement m’inscrire à l’approfondissement.

 

- Je voulais vous remercier pour ces deux merveilleux jours d’apprentissage et de partages.  La CNV me fait prendre encore plus conscience qu’en chaque personne jeune ou moins jeune il y a une part de souffrance et ça me donne envie d’approfondir encore plus la communication nonviolente et d’être à l’écoute des personnes qui m’entourent.  C’est formidable ce que vous faites, si un jour vous décidez d’aller encore, encore plus loin, je serai présente.

 

- Ces deux jours passés dans une bulle d’empathie et de justesse ont satisfait mes besoins de nourriture spirituelle et de pouvoir contribuer à l’harmonie autour de moi et en y repensant, je me sens et me sentirai super énergétisée…

Merci pour votre précieux enseignement, je vais tenter de bien prendre soin des perles que vous avez offertes… 

 

- Je voulais te dire que j’ai été enchantée par la formation.  Les animateurs avaient une écoute formidable et le groupe était très chouette.  Je m’y suis sentie complètement sécurisée, en dehors de toute compétition…  ce qui n’est pas toujours le cas en formation.

 

- Merci d’être si présent et à l’écoute, et de répandre autour de vous une telle lumière.

 

- Un grand merci pour ces moments que nous avons passés ensemble à apprendre à mieux communiquer avec nous-même et avec les autres : cela m’est très profitable, tant dans la vie familiale que professionnelle.

 

- Je me sens apaisée et bien car j’ai assouvi mon besoin d’échange, d’écoute, de connaissance et de remise en question.

 

- Je voulais juste vous remercier, toi et Sœur Marie-Jacques, pour la qualité de la formation en CNV.  Le second module m’a beaucoup touchée grâce à la personnalité des membres du groupe !  Cela s’est d’ailleurs remarqué lors des tout derniers instants de la dernière journée où je n’ai pu retenir mes larmes.  Cette démarche en  CNV m’a beaucoup appris sur moi et sur les autres, ceci, en plus de mon travail thérapeutique que j’effectue en individuel.  C’est drôle, mais beaucoup de choses sont en train de se débloquer dans ma vie et cela m’apporte énormément de bonheur.

 

- Merci encore pour ce jeu de rôle.

 

- Quand vous avez parlé de la girafe et du chacal, il y a eu quelque chose qui m’a touchée profondément et c’était la façon comme vous parliez du chacal.  « C’est pas sa faute – disiez-vous – il a appris à ne communiquer qu’en aboyant ou en mordant ».  Il y a eu un déclic en moi et je me suis sentie comprise. C’est pas fuir des responsabilités, c’est découvrir qu’il me manquait une langue pour m’exprimer véritablement, sincèrement.

Je vois, ou plutôt je sens, maintenant la Communication Non-violente comme une langue que je veux apprendre à parler et je me vois même quand on commence à apprendre l’anglais, par exemple, et la seule chose qu’on sait dire c’est « This is the pencil, the pencil is blue » et on voudrait avec ça être capable de dire plein de choses, de chanter la vie, d’écrire des poèmes…  « This is the pencil, the pencil is blue ».

Merci Jean-François, pour m’avoir permis d’avoir un coup d’œil sur ce monde de la CNV ; merci pour m’avoir présenté le chacal qui ne sait pas qu’il est une girafe.  Merci.

 

- Grand merci pour ta disponibilité et ton écoute.

 

- Merci pour la formation. Je reste avec un sentiment de joie… Transmission d’harmonie dans le fond et dans la forme !

 

- Quelle belle promenade sur le chemin de la communication et de l'échange ...
J'ai fait les quatre modules et j'en garde un souvenir vivant, très fort.  Les rencontres sont porteuses de bien-être et de réflexion : je me souviens précisément des personnes que j'ai eu la chance de côtoyer lors des mises en commun et toutes m’ont donné un peu de leur vie ... C'est un cadeau !

 

- Merci pour ces deux jours de CNV, Marie-Jacques et Jean-François, ils m’ont fait le plus grand bien en me recentrant sur moi-même.  C’est troublant comme chacun des week-ends que j’ai fait à Liège avec vous, semblait chaque fois tomber à pic dans mon cheminement personnel en me permettant d’intégrer/digérer les choses que j’avais à assimiler/à faire à ce moment-là.

 

- Elle va me permettre de rentrer en communication avec mes collègues de manière plus positive. 

 

- J’ai une pièce qui est tombée aujourd’hui en formation, professionnellement et personnellement, CA VA TRAVAILLER !

 

- Ce petit mot pour oser vous dire ce qui me touche au sein de cette introduction à la CNV…  Dans mon ressenti c’est l’aspect humain, de tolérance, voire la croyance aux compétences de possibles plutôt que de se braquer sur les difficultés et limites… !  Je me suis rendu compte du dénominateur commun que j’ai recherché au sein de toutes mes formations antérieures : analyse, systémique, thérapie brève orientation solution, soins palliatifs…  c’est un élan d’humanité que j’aime se voir partagé…  Comme le disait Tim Guénard dans un de ses livres = « apprendre à cultiver le beau ».

Alors j’ose espérer que vous prendrez cette carte comme un élan d’humilité et d’humanité…  un remerciement simple, fragile et subtil. 

Merci encore et belle continuation sur votre chemin de « Nonviolence » parsemé de « conjonctions possibles » et de tolérance.

 

- Cette carte pour te dire à quel point à chaque rencontre tu me nourris d’espoir !  Je suis à chaque fois touchée par ta grande sincérité !  Quelle quantité d’amour vit en toi…  elle semble ne laisser aucune place à autre chose…

  

- La formation nous donne des clés tant pour notre vie professionnelle que privée. On en sort beaucoup plus riche et cela fera certainement grandir la qualité de notre relation d'aide grâce une meilleure écoute et à une meilleure façon de s'exprimer. 

Très, très intéressant. Pas trop rapide, on a le temps d'intégrer, on voit le chemin à suivre. Pas de jugement dans le groupe. On se sent écoutée et aidée quand on exprime une situation où qu'on ne sait pas répondre. 

Beaucoup d'exemples, tant privé que professionnel, pour bien comprendre les idées.

Très didactique, qui accroche, ludique. TB !!!

 

- Cette formation m'a vraiment apporté un outil de communication aussi bien au niveau professionnel que privé. Très bel exposé, très bon soutien avec le syllabus. Les exemples donnés m'ont permis de m'identifier sur le terrain. 

Très grand respect et écoute du formateur et du groupe, grande disponibilité, ouverture d'esprit.

 

 

TORTUE

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31 décembre 2021

RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTION

 

GROUPE_LAVEUCes formations se déroulent à l’Université de Paix, boulevard du Nord 4, 500 NAMUR. L'horaire est de 9h30 à 16h30.  Afin d'assurer la qualité de la formation, le nombre de participants est de 12 à 18.  La plupart des exercices pratiques se passent en petits groupes de 2 à 4 personnes.  Le prix est de 190€ par formation (170€ si vous êtes membre de l'Université de Paix , 100€ pour les jeunes de moins de 26 ans, 250€ si la participation est prise en charge par votre employeur), à verser au compte n° BE73 0010 4197 0360 (BIC : GEBABEBB) de l'asbl Université de Paix.  Le prix comprend également les pauses-café (prendre son pique-nique) ainsi que le manuel de formation que vous recevez sur place.  Une attestation de participation vous est remise à l'issue de chaque formation. 

 

BOITE_CADEAUUne difficulté financière ne doit pas constituer un obstacle à votre participation. Si c'est le cas, vous nous en parlez dès l'inscription afin qu'un arrangement équitable puisse être trouvé. Inversement, si vous avez moyen de donner plus, vous contribuez à ce que des personnes qui en ont moins puissent participer. Vous recevrez, une confirmation de votre inscription, ainsi que des indications précises pour vous rendre au lieu de la formation.

 

 

Pour vous inscrire, en fonction de la situation actuelle, vous pouvez contactezr le secrétariat de l'Université de Paix (bld. du Nord 4, 5000 NAMUR - 081/55.41.40) du lundi au vendredi de 9h à 12h30.

Courriel : info@universitedepaix.be

Site : www.universitedepaix.be 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

31 décembre 2021

PROCHAINES FORMATIONS

       

INTRODUCTION A LA COMMUNICATION NONVIOLENTE
LUNDI 4 ET MARDI 5 AVRIL 2022 
JEUDI 29 ET VENDREDI 30 SEPTEMBRE 2022
LUNDI 27 ET MARDI 28 FEVRIER 2023

En cas de persistance des mesures gouvernementales de restriction des libertés fondamentales,
l'Université de Paix pourrait envisager d'organiser cette formation en distanciel 

Augmentez votre capacité à vous relier à vous-même et aux autres pour contribuer à votre bien-être réciproque.  Le module de base complet structuré selon le modèle de Marshall Rosenberg qui vous permet d'aborder la Communication Nonviolente à la fois dans ses repères théoriques et par la pratique d'exercices de mise en situations.

GROUPE_UPCette Introduction à la Communication Nonviolente avec Jean-François Lecocq et Evelyne Somville est habituellement donnée à l'Université de Paix, à 50 mètres de la sortie nord de la gare de Namur. Prenez contact avec le secrétariat de l'Université de Paix, tél : 081/55.41.40 de 9h à 12h30 - info@universitedepaix.be  
Présentiel et distanciel ne sont pas comparables. Si la dynamique du présentiel reste préférable à toute autre, le distanciel permet l’accès à des participants lointains. Nous avons aussi remarqué que des personnes qui se définissent comme timides ont tendance à choisir ce mode qu’elle ressente comme rassurant, tout au moins pour une première formation. 



    

ALLER PLUS LOIN DANS LA COMMUNICATION NONVIOLENTE
JEUDI 7 ET VENDREDI 8 AVRIL 2022
MERCREDI 14 ET JEUDI 15 SEPTEMBRE 2022 
MERCREDI 2 ET JEUDI 3 MARS 2023

En cas de persistance des mesures gouvernementales de restriction des libertés fondamentales, 
l'Université de Paix pourrait décider d'annuler cette formation d'éducation permanente

GROUPE_NAMURPour approfondir et intégrer le processus de la Communication Nonviolente autour de différents thèmes comme la colère, la culpabilité, comment entendre et dire un « non », comment passer d’une vie subie à une vie choisie, comment gèrer mes limites…

Cette formation est animée par Jean-François Lecocq et Evelyne Somville à l'Université de Paix, à 50 mètres de la sortie nord de la gare de Namur. Prenez contact avec le secrétariat de l'Université de Paix, tél : 081/55.41.40 de 9h à 12h30 - info@universitedepaix.be

Accessible à toute personne ayant suivi l'Introduction. 

 

ALLER ENCORE PLUS LOIN DANS LA COMMUNICATION NONVIOLENTE
JEUDI 9 ET VENDREDI 10 JUIN 2022
En cas de persistance des mesures gouvernementales de restriction des libertés fondamentales, 
l'Université de Paix pourrait décider d'annuler cette formation d'éducation permanente

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Pour approfondir et intégrer le processus de la Communication Nonviolente autour de différents thèmes comme la peur, la jalousie, la honte, les comparaisons, les reproches des/aux autres, comment gérer efficacement mon dialogue intérieur… 

Cette formation est animée par Jean-François Lecocq et Evelyne Somville à l'Université de Paix, à 50 mètres de la sortie nord de la gare de Namur. Prenez contact avec le secrétariat de l'Université de Paix, tél : 081/55.41.40 de 9h à 12h30 - info@universitedepaix.be

Accessible à toute personne ayant suivi l'Introduction. 

  

 

 

 

DU PARAÎTRE A L'ÊTRE
Spiritualité et Communication Nonviolente
LUNDI 30 ET MARDI 31 MAI 2022
En cas de persistance des mesures gouvernementales de restriction des libertés fondamentales,
l'Université  pourrait décider d'annuler cette formation d'éducation permanente

BoussoleMarchant, attentif aux battements de mon être, j'apprends ce qui est moi et à le reconnaître.
Marshall Rosenberg

Quel est donc ce « JE » qui communique ? Quel est donc ce « JE » qui affirme ses besoins en nous ? Si la notion des besoins est centrale dans la Communication Nonviolente, nous pouvons facilement confondre nos besoins égotiques illusoires - largement consensuels - avec nos besoins profonds. Ce travail sera abordé par des mises en situation permettant à tout un chacun de mettre cette notion sous différentes perspectives pour en saisir toute la richesse. Comment vivre une spiritualité ouverte sur l’expérience quotidienne de différents états au service du développement progressif de notre conscience ? La seule véritable richesse de notre vie n’est-elle pas le reflet de la conscience qui nous habite ? 

Données à l'Université de Paix, à 50 mètres de la sortie nord de la gare de Namur. Prenez contact avec le secrétariat de l'Université de Paix, tél : 081/55.41.40 de 9h à 12h30 - info@universitedepaix.be 

Animée par Jean-François Lecocq et François Bazier, cette rencontre est accessible à toute personne ayant suivi l’Introduction plus au moins 2 jours d’approfondissement à la Communication Nonviolente.

Je considère l'ego comme un élément intrinsèquement lié à la manière dont ma culture m'a appris à penser et à communiquer... J'essaie donc de rester conscient de ces conditionnements culturels, qui me conduisent à adopter des comportements qui ne sont pas vraiment dans mon intérêt, à agir sous l'influence de mon ego plutôt que sous celle de mon lien avec l'énergie divine.

Marshall Rosenberg 

 

LES PISTES DE DANSE CNV
Communiquer, c'est comme danser
(Dates à programmer)

Nouvelle formation de deux jours pour aller plus loin dans la Communication Nonviolente d'une façon plaisante, originale et inspirante. Par le parcours de différents jeux de grandes cartes disposées au sol en fonction des différents thèmes abordés, nous sommes amené à explorer le processus de la Communication Nonviolente tant avec nous-même qu’avec les autres, voire même en jeu de rôles. Chaque carte représente un pas dans une danse de communication où, quittant le bavardage du mental, nous ressentons simplement ce qui, profondément, se vit.  Cela nous aide à intégrer le processus de la communication à la fois de façon visuelle, auditive et corporelle, et à nous l’approprier avec souplesse, clarté, visibilité et liberté.  Cette façon d’approfondir la Communication Nonviolente a été mise au point par Bridget Belgrave et Gina Lawrie, formatrices anglaises en CNV… et cela se danse, se vit, tout aussi bien en français !

Cette formation est accessible aux personnes ayant participé à une Introduction et au moins à 2 jours d'approfondissement à la CNV.

Au-delà d’une compréhension mentale, la pratique des « Pistes de Danse CNV » facilite l’accès à une compréhension corporelle claire, souple, profonde, une conscience vivante de la CNV.

Jean-François Lecocq

 

ENSEMBLE

 

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Pour consulter l'Agenda de l'ensemble des formations CNV
en Belgique francophone 
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31 décembre 2021

QUI SOMMES-NOUS ?

 

IMG_0686Jean-François Lecocq : Après avoir travaillé comme architecte avec Claude Strebelle à l'Atelier d'Architecture du Sart-Tilman (ULg) et après avoir refusé de tuer et même d'apprendre à tuer, je suis reconnu en tant qu'objecteur de conscience et j'effectue un Service Civil de deux ans. Puis je me forme à diverses approches thérapeutiques et de développement personnel ainsi qu'à l'Action Directe Nonviolente et à la Gestion Nonviolente des Conflits, notamment avec Harcourt Klinefelter, formateur dans les campagnes pour les droits civiques organisées par Martin-Luther King aux Etats-Unis. En 1976, je réponds à l'appel de l'Université de Paix pour coordonner les formations pour les jeunes Objecteurs de Conscience en Service Civil. En 1978, à l’issue de la formation de formateur suivie avec Jacques Lalanne (Québec), celui-ci me nomme formateur en Communication Efficace, méthode du Dr. Thomas Gordon.

En 1992, je rencontre le fondateur de la Communication Nonviolente, le Dr. Marshall Rosenberg à l'occasion d'une formation que celui-ci donne en Suisse. Touché par sa présentation, je l’introduis dès l'année suivante (1993) en Belgique avec l'aide de l'Université de Paix. En 1998, Marshall Rosenberg me certifie formateur en Communication Nonviolente et je ne cesse depuis d'oeuvrer à la diffusion de ce processus nonviolent de communication et de résolution de conflits. Je suis particulièrement intéressé par le développement d'une conscience éthique et spirituelle universelle dans l'apprentissage de la Communication Nonviolente.

J'ai accompagné soeur Marie-Jacques Stassen et Rehana Rymanby dans leur parcours de certification des nouveaux formateurs à la CNV. Aujourd'hui, j'accompagne Evelyne Somville.

 

François BAZIER 26-8-2006

François Bazier : Sociologue, j'ai toujours été intéressé par le fonctionnement des groupes et les interactions entre les personnes, en particulier le développement et la gestion des conflits. Après un Service Civil comme objecteur de conscience, j'ai eu la chance de mener une vie professionnelle variée, dans le monde associatif, la formation d'adultes et la fonction publique. Je poursuis aujourd'hui une collaboration de formateur et de superviseur avec l'Université de Paix.

Au-delà, je garde un goût de la découverte et une posture de questionnement des apparences et des conventions.

  

EVELYNE

Evelyne Somville : Formatrice à l'Université de Paix.

 

 

 

 

 


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31 décembre 2021

LA COMMUNICATION NONVIOLENTE POUR MIEUX PRENDRE SOIN DE LA VIE EN SOI ET AUTOUR DE SOI

  

cnvc

 

La Communication Nonviolente nous apprend à identifier ce qui favorise le développement constructif de la communication et ce qui, au contraire, provoque des tensions, de la résistance et même de la violence.  C'est un mode de communication, d'expression et d'écoute qui nous permet de trouver un contact vrai avec nous-même comme avec autrui afin de construire des relations dans lesquelles les besoins de tous sont rencontrés.  La qualité du lien qui en résulte provoque le respect mutuel et la coopération.  

La Communication Nonviolente nous propose des outils concrets pour remplacer les vieux schémas de défense, de résistance et de pouvoir sur les autres par l'expérience d'une plus grande harmonie et l'utilisation du pouvoir avec les autres.  Elle nous apporte chaque jour des solutions à nos problèmes de communication les plus embarrassants.

Cette approche, développée par Marshall Rosenberg, nous aide à prendre position avec clarté et authenticité en focalisant notre attention sur les sentiments, besoins et demandes de chaque personne par-delà toute critique.  Elle nous permet de comprendre et de transformer l'agressivité, même lorsque nous sommes en conflit.

Il ne s'agit en aucun cas d'un moyen de culpabiliser ou de manipuler l'autre afin de le contraindre à nous donner ce que nous voulons.  Elle nous permet d'évoluer profondément dans la compréhension de nous-même et dans celle des autres et donc de vivre plus consciemment.  Comment établir des relations de qualité en famille, à l'école, au travail, avec nos amis, subordonnés, supérieurs, collègues, fournisseurs, clients, etc.

La Communication Nonviolente est enseignée dans plus de 65 pays et a été introduite en Belgique en 1993 à l'initiative de l'Université de Paix. 

CNV1994-4

 

 

"Tout jugement, toute agressivité, toute violence ne sont que l'expression tragique de besoins non reconnus"  

 Marshall ROSENBERG

 

 

- Marshall ROSENBERG, comment vous est venue l'idée de créer la méthode de la Communication Non Violente ?

- J'ai commencé mon parcours  en grandissant dans un environnement extrêmement violent, à Détroit aux Etats-Unis.  Nous vivions au milieu d'émeutes raciales et, dans notre voisinage, une trentaine de personnes ont été tuées en l'espace d'une semaine. A l'école, je me rendais compte aussi que mon nom de famille était le stimulus de pas mal de violence.  C'est pourquoi, depuis très tôt, j'ai été intéressé à ce qui amène les gens à blesser d'autres gens.  Et en même temps, déjà à cet âge, j'avais l'occasion de rencontrer des gens qui fonctionnent exactement à l'inverse.  Par exemple, un de mes oncles venait tous les soirs aider ma mère à s'occuper de ma grand-mère qui était paralysée et je le voyais agir avec chaleur et compassion.  Ce qui fait que d'un côté, j'avais la représentation de l'entraide et dans la rue, je voyais la violence à l'état brut.  

Et depuis lors, au fil des années, j'ai tenté de faire tout mon possible pour faire la différence entre ces deux manières de vivre.  En somme pour définir ce qui amène certaines personnes à prendre plaisir à être violent vis-à-vis d'autrui et ce qui amène d'autres personnes à prendre plaisir à contribuer au bien-être d'autrui.  J'ai fait tout mon possible pour apprendre tout ce que je pouvais à propos de ces questions et j'offre aux gens ce que j'ai appris.

- Vous avez été formé par Carl ROGERS à son approche de l'écoute ?

- Lorsque j'étais sur le point d'obtenir mon diplôme à l'université, Carl ROGERS est arrivé pour faire partie du corps enseignant, ce qui fait que j'ai suivi un de ses cours en psychothérapie.  Mais le plus important, c'est qu'après l'obtention de mon diplôme, il m'a demandé de faire partie d'une équipe de recherche.  Il avait demandé des personnes qui pratiquaient des formes de psychothérapies différentes.  On cherchait à identifier ce qui contribue à la guérison.  Et j'avais déjà rassemblé quelque chose d'un peu différent car j'avais trouvé une forme d'alternative à la psychothérapie traditionnelle que j'appelle la Communication Nonviolente.  Par exemple, ma démarche de faire de la psychothérapie ne consiste pas à essayer d'analyser d'où vient l'origine du problème de la personne.  Je propose une autre manière de communiquer, de penser et de faire connaître qui elle est avec puissance.  C'était déjà à l'époque une façon assez différente de s'y prendre par rapport à ce que faisaient les autres psychothérapeutes.  C'est pour ça que ROGERS m'a demandé de faire partie de ce projet de recherche.  

Le projet consistait à assigner un patient à chaque psychothérapeute et on enregistrait les sessions.  Les médecins qui s'occupaient de ces patients essayaient de mesurer s'il y avait une forme de guérison.  Et RODGERS faisait des corrélations entre ce qu'on pouvait observer d'après les enregistrements et la guérison.  Cette recherche a réellement donné une confirmation sur ce sur quoi je travaillais.  Car il a été démontré durant ces recherches que la thérapie s'avérait efficace dans la mesure où le thérapeute manifestait à la fois une attitude empathique et honnête vis-à-vis du patient.  Or, j'avais justement conçu dans mon approche une manière d'être honnête et attentif à l'autre.  C'est-à-dire un comportement pour être capable de manifester de l'empathie par rapport à une personne, quelle que soit sa façon de s'exprimer.  Donc c'est comme cela que j'ai rencontré Carl RODGERS durant cette recherche et l'on a gardé un lien par correspondance jusqu'à sa mort. 

- Est-ce que l'empathie serait le pilier central de la Communication Non Violente ?

- C'est une manière de manifester ce qu'est en effet le pilier central.  La partie centrale de la Communication Nonviolente n'est pas la communication, mais une certaine conscience.  Ceci pour nous amener à prendre conscience qu'à chaque moment nous avons le pouvoir de créer la vie.  Il n'y a rien qui ne soit plus plénier, plus comblant que de participer au bien-être d'autrui.  Une fois qu'on a cette conscience-là, cette volonté de se mettre en lien de telle manière qu'on va pouvoir répondre au bien-être des uns et des autres, alors l'empathie devient une composante importante.  Mais dans la mesure où elle permet de manifester quelque chose.  Si on pratique l'empathie de façon mécanique, comme si c'était une technique, ça met les gens sur les nerfs.  Donc, il est très important que l'intention qu'il y a derrière l'empathie est bien le désir de contribuer au bien-être de l'autre.  Et puis d'être soi-même honnête sans émettre de critique ni de reproche.

Propos recueillis par Laurent MONTBULEAU
Traduction : Anne BOURRIT

Marshall Rosenberg a quitté notre monde le 7 février 2015

LIVRE_LES_MOTSLivres de référence :

Marshall Rosenberg
Les mots son des fenêtres ou des murs
éd. Jouvence, 1999, 2e éd. 2005

PARLER DE PAIX-M  

Marshall Rosenberg
Parler de paix dans un monde de conflits
éd. Jouvence, 2009

 

K0765 

Marshall Rosenberg (entretiens avec Gabrielle Seils)
Dénouer les conflits par la Communication Nonviolente
éd. Jouvence, 2006

 

 

 

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31 décembre 2021

Actualités

 La pensée du mois  

 

Nous sommes encombrés d'une croyance profondément enracinée :
il existe des Méchants, et nous, qui sommes les Bons, 
nous devons libérer la Terre des Méchants.

Marshall Rosenberg

 

*** 

    

COUV 

Voici le lien vers l'ebook gratuit qui retrace en 80 pages
l'histoire des 20 premières années de la CNV en Belgique :

 CHANGER LE MONDE, UN DIALOGUE A LA FOIS 

Cette 3e édition a été spécialement revue, illustrée et 
adaptée pour être lue facilement au format PDF sur
ordinateurs, tablettes, smartphones et liseuses.

 

LA PROCEDURE EST UN JEU D’ENFANT
   En cliquant sur le lien (le titre en bleu) vous ouvrez le système Dropbox 
et vous cliquez directement sur « Télécharger ». 

En général, l’enregistrement commence directement ici. 
Sinon, une deuxième fenêtre s’ouvre 
et il faut alors cliquer sur 
« Non merci, accéder au document » pour que l’enregistrement commence. 

Suivant la vitesse de connexion de votre fournisseur, 
l’enregistrement dure plus ou moins une minute.
Bonne lecture. 

 

***

 

La vidéo sur la nonviolence organisée par l'ACNV-France :
https://www.youtube.com/watch?v=u46RH-EmUEY 

 

***

  

Introduction à la Communication Nonviolente 
Témoignage de Delphine Posschelle
 

         La CNV est un mode de communication, d’expression et d’écoute qui permet de trouver un contact vrai avec soi-même comme avec autrui afin de construire des relations dans lesquelles les besoins de tous sont rencontrés. La qualité du lien qui en résulte provoque le respect mutuel et la coopération.

         C’est en lisant le livre : « Clés pour un monde meilleur » de Marshall B. Rosenberg aux éditions Jouvence, que j’ai pris conscience que toutes émotions, attitudes, réactions de mon entourage et donc aussi de mes élèves résultaient, d’après l’auteur, d’un besoin non entendu. D’après lui, la pratique de la CNV permet au groupe d’individus qui la pratique, de vivre en harmonie et dans de vrais rapports avec une qualité de lien qui provoque le respect mutuel et la coopération. L’auteur parle même d’un changement social possible… 

         Cette découverte a fait écho en moi et m’a laissée rêveuse… J’ai tout de suite fait un lien avec mon métier et j’ai pensé que les rapports d’autorité qu’un professeur peut souvent avoir en classe pourraient prendre un autre aspect avec la CNV. J’ai donc suivi 2 journées de Formation début octobre, à l’Université de Paix, animées par Jean-François Lecocq. Aujourd’hui, je peux affirmer que ce que j’ai appris lors de cette formation, me permet d’être encore plus dans la compréhension de l’enfant. 

         A chaque fois que celui-ci montre par son comportement, ses gestes, ses actes, ses colères, ses refus et ses crises d’enfant que quelque chose ne lui convient pas, de simples phrases apparaissent tournant autour de : Pourquoi est-ce important pour toi que… ? Que veux-tu me dire en refusant de travailler ? Quel est le vrai problème de ta colère ? Que puis-je faire pour que tu te sentes mieux? … me permettant aujourd’hui de régler le problème plus en profondeur et beaucoup plus vite qu’avant. 

         En effet, avant cette formation, je pensais que ces attitudes d’enfant résultaient du caprice ou de l’impulsivité ou encore, de l’immaturité liée à leur âge. Ecouter leurs besoins, me permet maintenant de les ramener beaucoup plus rapidement à ce que j’attends d’eux et dans une dynamique positive de leur part. 

         En pratiquant cette communication, j’observe après un mois de pratique que mes élèves partagent beaucoup plus leurs sentiments, leurs besoins, leurs craintes avec moi. J’ai l’impression que ma position en classe a changé, je suis beaucoup plus dans la dynamique de la compréhension. J’ai l’impression d’être devenue, la gardienne de la sécurité psychologique, la grande sœur rassurante, la personne ressource pour passer une journée agréable d’apprentissages et de découvertes. Je ne suis plus le « gendarme » qui se fatigue à faire avancer un groupe d’enfants pas toujours preneur de ce qui est proposé. J’observe également que mes élèves sont beaucoup plus sereins et qu’une dynamique de respect mutuel est née... 

         Depuis cette formation, lorsque je trouve qu’il y a trop de bruit dans mon local, je ne leur dis plus : « Taisez-vous s’il-vous-plaît ! » MAIS : « J’ai besoin de calme car le bruit me fatigue pour l’instant» ou « L’activité que vous faites demande une réflexion qui d’après moi n’est pas possible dans le bruit». C’est incroyable comme cette manière de présenter les choses provoque une attention particulière chez l’enfant et je remarque que la classe se calme presque immédiatement. Je sens vraiment qu’ils le font car ils savent pourquoi la demande est faite.

         Ce qui est important également, c’est que l’enfant doit savoir que c’est pareil dans l’autre sens. Leur besoins sont également entendus et, dans la mesure du possible, satisfaits. J’ai souvent l’impression, que le système scolaire oublie que ces petits bouts sont finalement des petits êtres qui ont encore comme premier besoin de vouloir juste être bien… La CNV me permet de gérer ma classe dans cette optique, si importante pour moi.

         J’aime ce qui s’est passé dans ma classe en un mois et j’aime beaucoup cette nouvelle dynamique qui m’a été proposée par la formation… Je vais donc continuer dans cette voie en espérant appliquer encore mieux le schéma de la CNV dans l’avenir.

         Je terminerai en remerciant le Pouvoir Organisateur de l’école des étoiles de m’avoir permis de suivre cette formation. Ainsi que Jean-François Lecocq qui transmet sans réserve ses propres expériences et les découvertes qui lui ont été transmises par Marschall Rosenberg.

 


 

PEU IMPORTE
Tout commence dans notre relation avec nous-même

 
    Vous est-il déjà arrivé de vous sentir stupéfait, frustré, choqué, écœuré, blessé, révolté, indigné… ou que sais-je encore, par le comportement d’une personne, que ce soit à votre égard ou à celui d’une autre personne ? Si vous connaissez l’approche nonviolente des rapports humains, vous êtes conscient, d’une part que, même si la personne est responsable de son comportement, elle n’est jamais réductible à son comportement. Et d’autre part, que si l’autre a à assumer la responsabilité de son comportement, de notre côté, nous avons nous à assumer la responsabilité de notre façon de réagir à ce comportement.

    Autrement dit, nous avons tous le choix… mais à condition d’être conscient de ce qui se passe en nous, sinon nous sommes simplement déterminés, tant à agir qu’à réagir, de façon subconsciente par nos automatismes de comportements. Ce sont eux qui sont aux commandes et nous sommes alors souvent entraînés, sans que nous puissions nous en rendre compte, dans une spirale de violence où nous ne sommes que les rouages, les jouets, autant que les victimes d’une gué-guerre sans fin dans laquelle nous pensons  que « nous n’avons pas le choix » et que « ce sont les autres » !

    Marshall Rosenberg présente la Communication Nonviolente comme un chemin de conscience. Grâce à elle, en effet, nous sommes amené à faire la distinction entre le comportement de l’autre – qui est à l’extérieur de nous et sur lequel nous n’avons pas prise - et la cause intérieure de notre réaction qui est notre besoin qui, s’il n’est pas pris en compte dans le comportement « choisi » par l’autre, est surtout inconscient chez nous. Rappelons qu’un besoin, au sens de la Communication Nonviolente, est toujours universel, positif et au service de la vie. Cela n’a rien à voir avec un quelconque désir superficiel ou envie passagère. Donc, si au moins de notre côté nous retrouvons la conscience du ou des besoins mis en cause, nous pouvons alors récupérer une marge de manœuvre pour sortir de la gué-guerre et mieux servir la vie. Nous sortons de l’impuissance et de la fatalité en retrouvant la possibilité de choisir… notre réaction.

    Il y a cependant ici une limite, c’est celle de savoir de quelle façon nous avons construit notre identité. Wallon, italien, footeux, juif, salafiste, palestinien, diplômé de, fils de, femme de, ex de, ainé, touriste, immigré, travailleur, sdf, rentier, chômeur, syndicaliste, patron, mauvais garçon, gentille fille, blanc, noir, polonais, chinois, expert en, fan de, certifié, toujours bien habillé, rigolo, écolo, joueur de pétanque, mangeur de choucroute, etc. Il y en a des masses et en plus elles se croisent en chacun de nous avec toutes les connotations positives et négatives que nous pouvons imaginer ! Nos besoins servent la vie, mais dans nos sociétés actuelles, nos identités forgeant nos ego, nous ressentons souvent nos soi-disant « besoins » comme étant bien les nôtres, alors qu’ils ne sont en fait qu’au service de la vie… de notre ego !

    Pas toujours facile alors de sortir de la confusion dans ce domaine essentiel de la recherche de nos réels besoins sans un travail plus profond sur soi. Comme c’est justement le moment où mon épouse sort son deuxième livre sur son travail de catharsiste qui est tout à fait complémentaire à celui que nous faisons en Communication Nonviolente puisqu’il l’approfondit, je me fais un plaisir de vous le présenter. La catharsis, appelée aussi la thérapie nonviolente des profondeurs permet de se libérer non seulement des engrammes refoulés mais aussi occultés de nos conditionnements. Ce livre présente le vécu de trois personnes dans ce travail intérieur de conscience. Ce cheminement dans la recherche de notre vérité profonde, aidant à progresser dans la pratique de la Communication Nonviolente, je vous en recommande vivement la lecture (Nicole Lecocq-François : J’ai cherché ma vérité et j’ai trouvé la liberté). Sauf exceptions, vous ne le trouverez pas en librairie, mais sur le site  amazon.fr Il est aussi disponible lors des formations que je donne en Communication Nonviolente. Plus d’info :

www.therapiecatharsis.info

    Une fois que nous sommes libérés des automatismes du passé, peu importe les comportements des autres, car nous savons dans nos tripes par expérience vécue qu’en vérité tout commence dans notre relation avec nous-même. Plus question de nous cacher derrière « c’est les autres », nous avançons librement en toute clarté, conscient et responsable de nos choix. 

Jean-François Lecocq

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 Disponible à : LA LIBRAIRIE de Tilff, avenue Laboulle 51, TILFF
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AGORA, rue Emile CUVELIER 53-55, NAMUR
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Suite aux dramatiques événements du vendredi 13 novembre 2015 à Paris,
j'ai recherché le texte que Marshall Rosenberg avait écrit
à la suite de ceux du 11 septembre 2001 New-York.
Je trouve ce texte tellement prémonitoire que je me fais un devoir
de le remettre en lecture aujourd'hui, en espérant que nos gouvernements
ne commettrons pas la même erreur que celle de Georges Bush à l'époque. 
Jean-François

 

 A chaque instant, nous avons le choix
de détruire ou de servir la vie.
Marshall Rosenberg

Des représailles n'engendreront ni paix, ni sécurité durable
Déclaration du médiateur international Marshall Rosenberg, Ph.D.
La Crescenta, Californie, 27 septembre 2001

 

Après les attaques sur les tours du World Trade Center à New-York et sur le Pentagone, des millions de gens sur terre ressentent à la fois une douleur et un chagrin profonds. Ils sont outrés, effrayés, impuissants et extrêmement vulnérables. Beaucoup éprouvent un intense besoin de se sentir à nouveau en sécurité. Ils aspirent à un monde dans lequel vivre en paix. D'autres ont un immense désir de prendre leur revanche. Ils rêvent de vengeance et de châtiment.

Les Etats-Unis ont estimé qu'il fallait agir, et d'autres pays ont fait le choix de se rallier à eux. Certaines personnes veulent que le but de ces actions soit la paix et la sécurité. D'autres tiennent à ce que ces actions se focalisent sur des représailles et des punitions. Ceci représente un réel problème : si nos dirigeants fondent leurs actions sur la revanche et la punition, je pense qu'ils ne pourront atteindre leur objectif d'un monde dans lequel sécurité et paix régneront durablement. 

Pourquoi est-ce que j'affirme cela ? 

Ces 35 dernières années, mes collègues et moi-même avons travaillé à travers le monde pour aider à résoudre des conflits entre gangs, groupes ethniques, tribus et régions en guerre. Nous avons constaté maintes fois que, d'une part, les actions motivées par le désir de punir engendrent des mesures de représailles de la part de ceux que l'on punit et, d'autre part, que des actes motivés par un désir de paix engendrent des actes de paix. Dans les deux cas, ces actes sont à l'origine de cycles pouvant durer des années, des générations, des siècles. 

Moi-même et d'autres membres de mon organisation, avons travaillé avec des personnes combattantes au Rwanda, au Burundi, en Sierra Leone, au Nigéria, en Afrique du Sud, en Serbie, en Croatie, en Israël et en Palestine. Notre expérience nous a enseigné que l'on peut aboutir à une paix et à une sécurité véritables, même si tout laisse croire le contraire, à la condition que les gens soient capables de percevoir "l'humanité" de ceux qui les attaquent. Et ceci exige de nous quelque chose de bien plus difficile à réaliser que de tendre l'autre joue; il s'agit de donner de l'empathie pour les peurs, les blessures, les rages et les besoins humains inassouvis qui sous-tendent les attaques en question. 

Notre travail a pour but d'aider les gens à apprendre à être empathiques avec les besoins et les préoccupations d'autrui et à commencer à percevoir que "l'autre camp" est tout simplement un groupe d'êtres humains qui tentent de se protéger et de satisfaire leurs besoins. Nous avons vu la haine et le désir de punir se transformer en espoir - quand les gens recevaient de l'empathie de la part de ceux-là mêmes qui avaient assassiné leurs familles. Nous avons vu les auteurs d'actes violents manifester des regrets sincères à propos de ce qu'ils avaient fait - après avoir reçu de l'empathie de ceux qui avaient été violentés par leurs actions. Nous avons vu, de part et d'autre, des êtres humains lâcher leur désir de se punir et, ensuite, œuvrer ensemble pour faire en sorte que les besoins de tous soient comblés. Nous avons vu d'anciens ennemis créer ensemble des programmes ayant pour but de réparer les dégâts qu'ils s'étaient infligés et d'assurer la sécurité des générations à venir. 

Le gouvernement des Etats-Unis a déclaré qu'il avait l'intention de préserver le monde d'actes de violence, tels que ceux de New-York et de Washington, et aussi de protéger le monde de ceux qui les commettent. D'autres gouvernements se sont joints à lui. 

Si les pays de cette coalition ont pour objectif la punition et les représailles, chaque action qu'ils entreprendront sera conditionnée par la réponse à la question suivante : "Cette action nous rapproche-t-elle de la punition de ceux qui portent la responsabilité de la douleur que nous endurons ?"

Si, en revanche, leur objectif est la paix et la sécurité dans le monde, chaque action entreprise sera déterminée par la réponse à une question bien différente : "Cette action nous rapproche-t-elle de l'avènement d'une paix et d'une sécurité durables dans le monde ?" J'ai l'espoir fervent que nos dirigeants ne chercheront pas à punir, mais se concentreront plutôt sur l'établissement de la paix et la sécurité. Pour établir la sécurité à court terme, il sera nécessaire pour nous de nous protéger d'autres menaces. Ceci peut nécessiter des actions faisant appel à ce que je nomme "l'usage protecteur de la force". 

Il se peut que nous devions capturer et emprisonner ceux qui ont perpétré ces crimes, afin qu'ils ne puissent plus nous attaquer. Et peut-être devrons-nous même tuer certains d'entre eux, si nous n'arrivons pas à contrecarrer leurs actes d'une autre manière. Mais, à long terme, il est également essentiel de commencer à établir dans le monde une paix et une sécurité durables. Nos dirigeants doivent établir des relations qui donneront naissance à une collaboration authentique et permanente entre les pays. Ils se doivent de commencer maintenant à changer les conditions qui donnent naissance à des comportements violents. Les pays les plus riches doivent œuvrer ensemble pour la création d'un monde où tous auront accès aux ressources les plus fondamentales au bénéfice de la vie et recevront protection pour leurs droits - un monde où chacun sera libre et en sécurité, tout en ayant la possibilité de se créer une vie satisfaisante. 

S'il existe une réponse au vaste problème qui se pose à nous, elle consiste à chercher des solutions qui répondent aux besoins de toutes les personnes concernées. Ceci n'est pas un idéalisme utopique. J'ai vu de telles solutions être créées - maintes et maintes fois - de par le monde. 

A PROPOS DE MARSHALL ROSENBERG
Le Dr. Marshall Rosenberg, est un psychologue clinicien états-uniens et auteur du livre "Les mots sont des fenêtres ou des murs" paru aux Editions Jouvence.
Voir aussi  www.cnvc.org  et  www.nvc-europe.org

 


 

  

Marshall Rosenberg et la Nonviolence

CNV1993_5 (1)

Quelques fois, au cours de ses formations, 
Marshall Rosenberg a été amené à clarifier la notion de nonviolence, 
bien au-delà de la question de la communication. 
Nous savons déjà combien divers événements significatifs,
vécus dans son enfance, 
ont déterminé ses recherches sur les causes de la violence 
et sur un modèle de communication au service de la vie. 
Moins connu est son engagement d’adulte dans la nonviolence.

 

    Au sortir de sa formation en psychologie clinique en 1961, les États-Unis intervenaient déjà depuis 6 ans de façon croissante au Vietnam. Marshall n’allait pas pouvoir éviter de se confronter à la réalité de la guerre.

    D’une part, il se livre alors, comme il le dit, à « tout un tas d’études sur les criminels nazis[1] » et leur façon de penser et prend conscience à quel point il est lui-même « envahi », dit-il, par cette façon de penser. Il se dit alors : « Si je ne fais rien d’autres pour aider le monde, au moins ça, je veux l’enlever de ma propre conscience. Je veux être tout à fait conscient de la raison pour laquelle je fais ce que je fais ».  

    D’autre part, il participe à différents mouvements nonviolents comme celui de la lutte pour l’égalité hommes-femmes ou pour les droits civiques des noirs aux États-Unis. Le 2 mars 1965, dans un de ses discours, Martin Luther King prend position contre la guerre du Vietnam. Le 9 du même mois, le président Lyndon B. Johnson autorise l’usage du napalm. 

    Marshall raconte : « Je payais des impôts à l’époque. J’avais horreur de ça, je voyais que mon argent servait entre autres à envoyer du napalm au Vietnam. Mais comme un bon petit nazi, je me disais : « JE DOIS le faire ». Alors je me suis arrêté, je me suis dit : « Attend un peu là, attend un instant, pourquoi est-ce que je fais ça ? ». Ça n’a pas été tellement facile de changer cela en termes de : « JE CHOISIS de le faire ». Cela ne me plaisait pas trop de me dire que je choisissais d’envoyer du napalm sur les vietnamiens. Donc, j’avais beaucoup de résistance à répondre à cette question.  

    Et puis, tout à coup, j’ai eu la clarté : je faisais ça parce que je voulais éviter d’être envoyé en prison. Ça aide de devenir conscient, parce que du coup, j’ai arrêté de payer mes impôts ! ». Nous voyons ici, que sa conception de la nonviolence se traduit d’abord par un NON radical à collaborer à la VIOLENCE. 

    Poursuivant ensuite sa réflexion au-delà de ce premier refus, il se focalise sur la recherche d’une ALTERNATIVE NONVIOLENTE plus constructive à la situation. Il se pose alors la question : « Comment est-ce que je pourrais agir de manière qui soit plus en accord avec mes valeurs ET éviter en même temps d’aller en prison ? ». Car, comme il le reconnaît très honnêtement, aussi longtemps qu’il se disait qu’il DEVAIT payer ses impôts, il ne recherchait même pas une alternative. Sa conclusion ? La voici : « J’ai découvert une autre façon d’éviter d’aller en prison, en dehors du fait que je pouvais éviter d’y aller en payant mes impôts, mais je n’aurais pas découvert cette autre façon de m’y prendre si je n’avais pas changé ma façon de penser ».  

    Il fonde alors - nous sommes en 1966[2] - le Centre pour la Communication Nonviolente en tant qu’organisation à but non lucratif destinée à promouvoir cet art du dialogue. Il y exerce les fonctions de directeur des services éducatifs. Ses formations constituent d’importantes rentrées pour le Centre qui va organiser ses activités et lui payer ses frais. Il gagne ainsi trop peu pour être imposable et cette organisation va être pour lui un soutien remarquable pour le développement des formations en Communication Nonviolente dans le monde. Nous mesurons aujourd’hui l’ampleur des conséquences positives des choix d’objection de conscience et de nonviolence qu’il a faits durant cette guerre.  

    Nous aussi, soyons conscient de notre responsabilité dans les choix que nous faisons car, comme nous le disait Marshall : « A chaque instant, nous avons le choix de détruire ou de servir la vie ». 

Jean-François Lecocq
www.CommunicationNonviolente.info
Là où la conscience progresse, la violence régresse

Copyleft
 


[1] Les citations de Marshall Rosenberg proviennent des enregistrements de la première Rencontre Intensive Internationale Francophone de CNV organisée par l’Université de Paix au Centre de La Marlagne à Wépion-Namur du 5 au 15 août 1996.

[2] Cfr. : - Pierre-Bernard Velge, Flic ou voyou ?, éd. Labor 1999, p.129.
- Francoise Keller, Pratiquer la Communication NonViolente, InterEditions 2011, p.215. 
- Page sur Marshall Rosenberg dans le site d’A-Certif : 
   https://www.cnv-certification.com/uncategorized/marshall-b-rosenberg/

 

 


 

CNV1994-4 - Version 6

Bon Voyage Marshall
 
Marshall Rosenberg a quitté son corps samedi 7 février 2015 
entouré de ses enfants et de sa femme Valentina.
Profondément ému par cette nouvelle, 
je reste sans mot pour exprimer tout ce qui se passe en moi…
tant de souvenirs, de découvertes, de prises de conscience…
Marshall, tu incarnes pour moi un homme qui est toujours resté fidèle
à sa mission de Paix par la Communication Nonviolente, 
mission que son âme a choisi pour lui durant cette incarnation 
et  qu’il a rayonné sans relâche partout dans le monde.
Tu as réussi à dépasser toutes les violences liées à l’histoire 
de tes origines juives pour incarner une vision et une action nonviolente 
dans tous les rapports humains qu’ils soient personnels ou collectifs…
et devenir ainsi un citoyen du monde.
Je suis tout chamboulé : c’est un jour de deuil et en même temps 
c’est une joie pour moi de t’avoir connu, car si tu as quitté ton corps,
je sais que jamais tu ne quitteras le coeur de celles et ceux
qui ont entendu ton message.
Jean-François

 

 

JE SUIS CHARLIE
NOUS SOMMES CHARLIE

Oui… mais pas seulement !

 

Je suis Charlie… Charb et Jeannette, Cabu, Wolinski et Maryse, Tignous, Oncle Bernard, Honoré, Elsa, Riss, Laurent, Fabrice, Philippe, Sigolène, Corinne, Philippe, Simon, Mustapha, Frédéric, Ahmed, Morgan, Malek, Nadia, Lofti, Frank et Ingrid et May, Saïd, Chérif, Amedy, Michel, Valentin, Lilian, Mourad, Jean-Michel, Hayat, Habib, Lassana, Yohan, Yohav, Sarah, Noah, François-Michel, Philippe, Ilan, Joël, Joséphine, et tant d’autres aussi… qui ont joué un rôle dans cet événement tragiquement symptomatique de la violence actuelle du système. 

Cependant, pour dépasser le regard émotionnel spectaculaire porté sur l’événement « parisien » exploité par les médias, il nous faut élargir notre regard afin, d’une part, d’y inclure la multitude des victimes - souvent anonymes - des violences partout dans le monde et, d’autre part, tous les acteurs - conscients ou non - des causes profondes de la violence 

N’oublions personne… si nous voulons vraiment mieux vivre ensemble.

 

JE SUIS TOUT LE MONDE
NOUS SOMMES TOUS TOUT LE MONDE
Il y a moyen de mieux vivre ensemble.
Non, peut-être ? (*)

(*) Expression bruxelloise qui signifie : « Oui, certainement ! »

BISOU GIRAFE

 Jean-François Lecocq
Là où la conscience progresse, la violence régresse 

 



Prochaines activités 

Voir les rubriques n°3 "Prochaines formations"
et n°
4 "Renseignements et inscription"

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- DONNER DE L'EMPATHIE... ou ETRE EN EMPATHIE ?
- ENTENDRE... ou ECOUTER ? 
- LE GRAND TRI 
à la rubrique n°8 "Documents"

 


"Merci pour ces deux jours de CNV, Marie-Jacques et Jean-François, ils m’ont fait le plus grand bien en me recentrant sur moi-même.  C’est troublant comme chacun des week-ends que j’ai fait à Liège avec vous, semblait chaque fois tomber à pic dans mon cheminement personnel en me permettant d’intégrer/digérer les choses que j’avais à assimiler/à faire à ce moment-là."  

               

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